Édition du 17 décembre 2024

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Environnement

Nouveau coup dur pour les pipelines de sables bitumineux

Aujourd’hui, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé avoir refusé de soutenir le projet d’expansion du pipeline de sables bitumineux TransMountain de la compagnie Kinder Morgan. Après le rejet du pipeline Keystone XL par Obama et l’abandon du port pétrolier à Cacouna, voilà un autre pas dans la bonne direction qui démontre à quel point ces projets sont contestés par la population partout en Amérique du Nord.

Tiré du site de Greenpeace Canada.

Pas d’acceptabilité sociale pour ces projets risqués

Après avoir complété son évaluation du projet, la Colombie-Britannique a constaté qu’aucune des cinq conditions demandées pour l’approbation du projet n’avait été satisfaite. La province a finalement pris en compte les préoccupations des Premières Nations et de la population de la province et a refusé de soutenir un projet qui menace des milliers d’emplois, les communautés côtières et qui va à l’encontre des exigences scientifiques en matière de lutte aux changements climatiques.

Une décision qui contraste avec celle du gouvernement Couillard, qui a déroulé le tapis rouge à l’expansion et à l’inversion du pipeline 9b d’Enbridge en novembre dernier.

Tout comme c’est le cas pour le Québec, un déversement de pétrole des sables bitumineux serait catastrophique et extrêmement difficile voire impossible à nettoyer en Colombie-Britannique. C’est aussi ce qu’a démontré un récent rapport du National Academies of Science des États-Unis. Il va sans dire que le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal devraient aussi lire ce rapport et s’inspirer de la Colombie-Britannique pour rejeter le projet Énergie Est de TransCanada qui, comme les autres projets de pipelines de sables bitumineux, représente d’importants risques.

À vous de tenir vos promesses M. Trudeau

Rappelons que lors de la campagne électorale, M.Trudeau a dit qu’un projet de pipeline n’est pas souhaitable s’il n’obtient pas un grand degré d’acceptabilité sociale. Il a en outre ajouté qu’il faut revoir le processus d’évaluation environnementale avant de se prononcer de façon définitive.

Face à la levée de boucliers des Premières Nations, des gouvernements municipaux, de la population de la Colombie-Britannique et du gouvernement provincial, il s’agit d’un premier test pour le Premier ministre. Espérons que cela soit son premier geste concret dans la construction d’un avenir basé à 100% sur les énergies renouvelables.

Patrick Bonin

Blogueur pour Greenpeace Canada. Il est aussi responsable de la campagne énergie-climat pour l’organisme.

http://www.greenpeace.org/canada/fr/

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