Pas d’acceptabilité sociale pour ces projets risqués
Après avoir complété son évaluation du projet, la Colombie-Britannique a constaté qu’aucune des cinq conditions demandées pour l’approbation du projet n’avait été satisfaite. La province a finalement pris en compte les préoccupations des Premières Nations et de la population de la province et a refusé de soutenir un projet qui menace des milliers d’emplois, les communautés côtières et qui va à l’encontre des exigences scientifiques en matière de lutte aux changements climatiques.
Une décision qui contraste avec celle du gouvernement Couillard, qui a déroulé le tapis rouge à l’expansion et à l’inversion du pipeline 9b d’Enbridge en novembre dernier.
Tout comme c’est le cas pour le Québec, un déversement de pétrole des sables bitumineux serait catastrophique et extrêmement difficile voire impossible à nettoyer en Colombie-Britannique. C’est aussi ce qu’a démontré un récent rapport du National Academies of Science des États-Unis. Il va sans dire que le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal devraient aussi lire ce rapport et s’inspirer de la Colombie-Britannique pour rejeter le projet Énergie Est de TransCanada qui, comme les autres projets de pipelines de sables bitumineux, représente d’importants risques.
À vous de tenir vos promesses M. Trudeau
Rappelons que lors de la campagne électorale, M.Trudeau a dit qu’un projet de pipeline n’est pas souhaitable s’il n’obtient pas un grand degré d’acceptabilité sociale. Il a en outre ajouté qu’il faut revoir le processus d’évaluation environnementale avant de se prononcer de façon définitive.
Face à la levée de boucliers des Premières Nations, des gouvernements municipaux, de la population de la Colombie-Britannique et du gouvernement provincial, il s’agit d’un premier test pour le Premier ministre. Espérons que cela soit son premier geste concret dans la construction d’un avenir basé à 100% sur les énergies renouvelables.