Le 8 mars au Québec
C’est sous le thème « Féministes tant qu’il le faudra ! » que les féministes du Québec se mobilisent à l’appel du Collectif 8 mars, représentant plus de 700 000 femmes au Québec provenant autant des groupes autonomes que des organisations syndicales. En faisant connaître ce slogan et en y adhérant, nous affirmons haut et fort que nous sommes féministes. Nous envoyons ainsi un message politique sans équivoque sur notre volonté de revendiquer une société juste, solidaire et égalitaire. Cette année, le concept choisi par le Collectif 8 mars mise sur la typographie créée par l’Américaine Karolina Lach, une des rares femmes dans ce métier traditionnellement masculin.
Les multiples violences contre les femmes et notamment les femmes autochtones, les violences sexuelles révélées par #moiaussi, l’impact sexiste du néolibéralisme et des mesures d’austérité dont les coupes dans les services publics, l’absence d’équité salariale pour de nombreuses femmes, la privatisation des services de garde éducatifs, la discrimination systémique en emploi qui persiste pour toutes les femmes et en particulier pour les femmes racisées ou en situation de handicap, le mythe de l’égalité déjà atteinte : les barrières dressées devant les femmes se perpétuent. Le mouvement féministe continue de lutter pour que disparaissent toutes les barrières qui nous freinent !
Le 8 mars à l’international
Le thème annuel choisi par ONU Femmes est « L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ». Le 8 mars s’inscrit dans le fil d’un mouvement mondial sans précédent en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice. Le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination à l’encontre des femmes ont fait la une des médias et ont fortement suscité un débat public stimulé par une détermination affirmée à instaurer un changement. La Journée internationale des femmes 2018 est l’occasion de transformer cette dynamique en action, de favoriser l’autonomisation des femmes dans tous les contextes – ruraux et urbains – et de célébrer les activistes qui travaillent sans relâche à revendiquer les droits des femmes et à réaliser leur plein potentiel.
Grève internationale des femmes
Pour une deuxième année consécutive, le mouvement Ni Una Menos ainsi que d’autres organisations de l’Amérique du Sud et des Caraïbes, appellent à une grève internationale des femmes. Voici un extrait de leur déclaration :
« Nous disons grève internationale parce que cet outil nous permet de rendre visible, de dénoncer et d’affronter la violence que nous subissons, une violence qui ne se réduit pas à une question privée ou domestique. Cette violence se manifeste comme violence économique, sociale et politique, comme formes d’exploitation et de dépossession chaque jour plus cruelles (des licenciements à la militarisation des territoires, des conflits néo-extractivistes à l’augmentation du prix des aliments, de la criminalisation des mouvements sociaux à la criminalisation des migrations, etc.). Avec la grève internationale des femmes, nous valorisons d’autres modes de vie et crions que si nos corps comptent si peu, produisez sans nous. Nous savons que si nous arrêtons de faire ce que nous faisons, nous pouvons arrêter le monde. »
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