Des questions pour le Canada
Dans son mémoire déposé au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CÉDÉF), l’Afeas vise la reconnaissance et la valorisation du travail invisible au Canada comme sur la scène internationale.
Dans ses observations finales au Canada, le CÉDÉF s’inquiète : (du) fardeau disproportionné du travail non rémunéré, des soins et des responsabilités domestiques imposé aux femmes au Canada, qui entrave considérablement leur autonomisation sociale et économique et limite leur accès à l’éducation, aux possibilités d’emploi et à l’avancement professionnel, contribuant ainsi à l’insécurité économique et renforçant les inégalités entre les sexes (notre traduction).
À la suite de ce constat, le Comité demande au Canada de mettre en place des mesures pour soutenir les femmes qui effectuent du travail non rémunéré et de développer des mécanismes évaluant son impact sur la pauvreté et l’inégalité économique entre les femmes, particulièrement les femmes autochtones, les femmes avec handicap et les femmes immigrantes.
Le travail non rémunéré, une valeur économique non négligeable
Pour l’Afeas, le travail non rémunéré implique les tâches et responsabilités au sein de la famille en tant que parents et personnes proches aidantes. Ce travail, majoritairement effectué par les femmes, crée un réel désavantage tout au long de leur vie professionnelle et lors de leur retraite.
Depuis 1975, les conférences internationales sur les femmes ont reconnu l’importance et la valeur économique de ce travail pour les communautés. En 2022, Statistique Canada mesure la valeur économique du travail non rémunéré entre 581,6 et 860,2 milliards $ annuellement (entre 25,2 et 37,2 % du PIB).
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