« Ce n’est pas un projet de société structurant pour l’économie locale des régions visées, c’est un mégaprojet d’une multinationale multimilliardaire destiné à enrichir des intérêts étrangers » indique Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord.
La Coalition Fjord et le collectif abitibien Gazoduq, parlons-en demandent aux gouvernements provincial et fédéral de refuser toute demande d’aide financière incluant les subventions, crédits d’impôts, tarifs préférentiels et tout autre stratagème d’allègement fiscal.
En termes d’image, les deux organismes dénoncent l’écran de fumée que constituent les entreprises GNL Québec et Gazoduq. Ces deux compagnies, bien qu’elles soient enregistrées au Québec, sont à la solde de Breyer Capital et Freestone International, les réels propriétaires et investisseurs du projet gazier.
Si les noms de ces entreprises font appel au patriotisme québécois, il est écrit dans le ciel que si ces méga-projets vont de l’avant, la population du Québec perdra toute gouvernance effective sur les grandes décisions qui seront prises à l’étranger. Et c’est sans compter l’absence de contrôle local sur les variations du prix du gaz sur les marchés mondiaux.
Les deux entreprises propriétaires sont deux multinationales américaines ayant déjà largement les moyens de financer leur projet de manière autonome. Jim Breyer est classé 745e fortune au monde selon le magazine Forbes avec une fortune personnelle de 3,1 milliards $US (4,18 milliards $CAN). Très près de l’establishment républicain, il est le beau-frère de la ministre des transports américain et du leader de la majorité républicaine au Sénat. Jim Illich, le deuxième investisseur, était dans la direction de l’entreprise Bechtel, équivalent de SNC Lavalin américain, soit la plus grosse entreprise de travaux publics aux États Unis.
Dimanche le 12 mai passé, la mairesse de Saguenay, Josée Néron, déplorait le manque de financement des municipalités contre les changements climatiques. « Si le gouvernement arrive à trouver de l’argent pour répondre à la mendicité de ces deux milliardaires américains, nous lui suggérons plutôt de verser ces sommes aux municipalités aux prises en ce moment même avec les conséquences et les menaces des changements climatiques » rétorque Rodrigue Turgeon, cofondateur du collectif abitibien Gazoduq, parlons-en.
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