Édition du 17 décembre 2024

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Nicaragua : et maintenant ?

Pour qui a des yeux pour voir, ce qui s’est passé le 7 novembre au Nicaragua n’a pas été un processus électoral, mais une fiction éhontée mise en scène par Ortega et Murillo dans le but de « se réélire » sans avoir à affronter d’opposants. Tout cela pour continuer à contrôler et à saigner l’État, pour se prémunir contre les preuves de leurs crimes et pour continuer à engraisser leurs entreprises familiales et celles de leurs soutiens dans toutes les instances de pouvoir : la bourgeoisie rouge et noire émergente.

Tiré de Entre les lignes et les mots

Publié le 3 décembre 2021

Para quien tuvo ojos para ver, lo que ocurrió el 7 de noviembre en Nicaragua no fue un proceso electoral, sino una descarada ficción montada por Ortega y Murillo con el propósito de “reelegirse” sin tener que enfrentar a ningún oponente. Todo ello para seguir controlando y desangrando el estado, protegerse frente evidencias de sus crímenes y continuar engordando los negocios familiares y de sus soportes en todos los poderes : la emergente burguesía rojinegra.

Pour qui a des yeux pour voir, ce qui s’est passé le 7 novembre au Nicaragua n’a pas été un processus électoral, mais une fiction éhontée mise en scène par Ortega et Murillo dans le but de « se réélire » sans avoir à affronter d’opposants. Tout cela pour continuer à contrôler et à saigner l’État, pour se prémunir contre les preuves de leurs crimes et pour continuer à engraisser leurs entreprises familiales et celles de leurs soutiens dans toutes les instances de pouvoir : la bourgeoisie rouge et noire émergente.

La simulación perversa contó con leyes para criminalizar a la oposición, con la contra reforma a la Ley Electoral y con la complicidad de anónimos candidatos y organizaciones de papel, que estaban allí para fingir que se trataba de otras opciones electorales, en la opereta bufa con la que intentaron –sin éxito- burlarse del pueblo.

Le simulacre pervers a pu s’appuyer sur des lois visant à criminaliser l’opposition, sur la contre-réforme de la loi électorale et sur la complicité de candidats anonymes et d’organisations fantoches, qui étaient là pour donner l’illusion qu’il y avait d’autres options électorales, dans l’opéra bouffe avec laquelle ils ont essayé – sans succès – de berner le peuple.

La simulación fue también macabra porque el tinglado para representar la inocentada requirió del cierre de más medios de comunicación como La Prensa ; la criminalización de periodistas, y la captura de más de 30 líderes y personalidades políticas, entre ellos siete precandidatos y precandidatas a la presidencia. La consecuencia de esta persecución fueron nuevas oleadas de exiliados.

Le simulacre a également été macabre car le montage nécessaire à la représentation de la farce a exigé la fermeture de médias tels que La Prensa, la criminalisation des journalistes et l’arrestation de plus de trente dirigeants et personnalités politiques, dont sept pré-candidats à la présidence. Cette persécution a entrainé une nouvelle vague d’exilés.

La dictadura negó totalmente la observación electoral independiente y por primera vez la prensa internacional fue impedida de entrar al país. Nunca, en la región, se conoció un nivel de arbitrariedad similar.

La dictature a refusé toute observation indépendante des élections et, pour la première fois, la presse internationale a été empêchée d’entrer dans le pays. Jamais auparavant on n’avait connu un tel niveau d’arbitraire dans la région.

Todo el aparato electoral del otrora partido FSLN fue convertido en simple maquinaria orteguista ; volcado en los territorios, lista en mano, para garantizar que nadie que trabaja en las instituciones del Estado y sus familiares, dejaran de ir a las urnas. El dedo manchado con la tinta indeleble sería uno de los mecanismos de control, pero también se exigía que los empleados pasaran una foto de la boleta marcada en la casilla dictatorial.

Tout l’appareil électoral de ce qui fût le parti FSLN a été ont sillonné les territoires, listes en main, pour garantir que tou.te.s les employé.e.s des institutions de l’État et leurs familles se rendraient bien aux urnes. Le doigt marqué d’encre indélébile constituait l’un des mécanismes de contrôle, mais les employés devaient également montrer une photo de leur bulletin de vote coché pour la dictature.

El llamamiento al PARO ELECTORAL CIUDADANO iniciado por la Articulación de Movimientos Sociales desde mediados de septiembre, hizo consenso entre todas las fuerzas políticas y cívicas, el movimiento campesino, las organizaciones feministas y las nuevas expresiones estudiantiles y juveniles. La Unidad Nacional Azul y Blanco (UNAB), convocó al pueblo a no asistir a las urnas, a cerrar las puertas de los hogares y a no circular en las calles de Nicaragua, mientras en las ciudades del exterior se autoconvocaron los exiliados a manifestar su rechazo a la burla a la democracia

L’appel à une GRÈVE ÉLECTORALE CITOYENNE lancé par l’Articulation des mouvements sociaux à la mi-septembre a fait l’objet d’un consensus au sein de toutes les forces politiques et civiques, du mouvement paysan, des organisations féministes et des nouvelles expressions politiques de la jeunesse et des étudiants. Au Nicaragua ; l’Unité Nationale Bleu et Blanc (UNAB) a appelé le peuple à ne pas se rendre aux urnes, à fermer les portes de leurs maisons et à ne pas circuler dans les rues, tandis qu’à l’étranger les exilés ont appelé à manifester leur rejet du simulacre de démocratie.

El llamamiento al Paro Electoral funcionó. Al amanecer del día 7 el país entero lució desolado. En las urnas desfilaron tempranamente los incondicionales del régimen, y Ortega tuvo que presentarse antes de lo acostumbrado para romper el silencio electoral, despotricando contra sus opositores.

L’appel à la grève électorale a fonctionné. À l’aube du 7, le pays tout entier avait l’air désolé. Les ténors du régime ont défilé de bon matin dans les bureaux de vote. De son côté, Ortega a dû se montrer plus tôt qu’à l’accoutumée pour rompre le silence électoral tout en invectivant ses adversaires.

El observatorio ciudadano electoral Urnas Abiertas, que monitoreó de forma independiente todo el proceso con un tendido de observadores que operaron en el anonimato, pudo constatar que el abstencionismo alcanzó poco más del 81% [1]. El régimen, por su parte, afirmó que el proceso contó con una participación del 60% y se apresuró a auto recetarse el 75% de los votos, proclamando vencedor a Daniel Ortega -eterno candidato del FSLN desde 1984.

L’observatoire électoral citoyen indépendant Urnas Abiertas, qui avait déployé des observateurs opérant de manière anonyme pour suivre l’ensemble du processus, a pu constater que l’abstention avait atteint un peu plus de 81% [1]. Le régime, pour sa part, a revendiqué une participation de 60% et s’est empressé de s’adjuger 75% des voix, proclamant vainqueur Daniel Ortega – éternel candidat du FSLN depuis 1984.

La supuesta elección de Ortega contrasta con los resultados de la más reciente encuesta de CID GALLUP : el 69 % de los nicaragüenses desaprueban la labor de Ortega. A suvez, un 65% habrían estado dispuestos a votar por cualquiera de los precandidatos que Ortega mantiene prisioneros desde mayo, con tal de sacar del gobierno al dictador -quien sólo obtendría el 19% de los votos.

La prétendue élection d’Ortega contraste avec les résultats du dernier sondage réalisé par CID GALLUP selon lequel 69% des Nicaraguayens désapprouvent la gestion d’Ortega. En revanche, 65% d’entre eux auraient été prêts à voter pour l’un des pré-candidats qu’Ortega retient prisonniers depuis mai, afin d’obtenir le départ du dictateur, qui n’obtiendrait que 19% des voix.

¿QUE SIGUE ?

Et ensuite ?

Ortega tratará de que no se pueda rearticular en el interior del país el movimiento Azul y Blanco, haciendo uso de una alta represión, mientras mantiene su retórico desprecio al mayoritario repudio de gobiernos y organizaciones internacionales.

Ortega tentera d’empêcher le mouvement Bleu et Blanc de se restructurer à l’intérieur du pays, en ayant recours à une répression musclée, tout en maintenant sa rhétorique méprisante envers le rejet exprimé par la majorité des gouvernements et des organisations internationales.

Intentará también aflojar la presión internacional con otro remedo de diálogo. Los pasos que ha dado recientemente indican que se está construyendo a las “contrapartes” a su medida. Las capturas del presidente y vicepresidente del COSEP, Michael Healy y Álvaro Vargas, a pesar de que guardaron silencio en los últimos meses, han permitido que un segundo vicepresidente, César Zamora, asuma interinamente el liderazgo de esta organización empresarial. Zamora es presidente de la Cámara de Energía (CEN), uno de los sectores más beneficiados con las concesiones y las tarifas energéticas más caras de Centroamérica otorgadas por el orteguismo y, hasta ahora, ha sido uno de los empresarios que más abiertamente se ha pronunciado por un diálogo con el dictador.

Il tentera également d’atténuer la pression internationale en organisant un nouveau simulacre de dialogue. Les mesures qu’il a prises récemment indiquent qu’il échafaude un scénario avec des « interlocuteurs » à sa convenance. Les arrestations du président et du vice-président du COSEP, Michael Healy et Álvaro Vargas – malgré le silence qu’ils ont observé ces derniers mois – ont permis à un second vice-président, César Zamora, d’assurer l’intérim à la tête de cette organisation patronale. M. Zamora est président de la Chambre de l’énergie (CEN), l’un des secteurs qui a le plus bénéficié des concessions et des tarifs énergétiques les plus chers d’Amérique centrale fixés par le gouvernement d’Ortega, et a été jusqu’à présent l’un des hommes d’affaires les plus ouverts au dialogue avec le dictateur.

En un discurso furibundo del 8 de noviembre, Ortega exclamó que los líderes prodemocracia encarcelados son “hijos de perra” del imperialismo [2], que no son nicaragüenses, y que los Estados Unidos se los deberían llevar. Con ello indicó una posible ruta de destierro de todos los encarcelados, como en su momento hizo Somoza con Carlos Fonseca, Pedro Joaquín Chamorro y otros patriotas.

Dans un discours furibond prononcé le 8 novembre, Ortega a clamé que les dirigeants prodémocratie emprisonnés sont les « fils de chienne » de l’impérialisme [2], qu’ils ne sont pas nicaraguayens et que les États-Unis devraient les prendre chez eux. Ce faisant, il a signalé l’éventualité d’un bannissement de tous les emprisonnés, comme Somoza l’avait fait autrefois avec Carlos Fonseca, Pedro Joaquín Chamorro et d’autres patriotes.

Por otro lado, falta constatar en la realidad cual será la posición de los Estados Unidos, quien como sabemos siempre pone en primer lugar sus intereses. Así como la retórica antiimperialista de Ortega no engaña a muchos de nosotros, la posición americana contra este régimen aún no ha pasado de sanciones personales. Hasta hoy el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial, El BID y el BCIE siguen dando decisivos recursos financieros al gobierno dirigido por Ortega y su aparato represivo. El Tratado de Libre Comercio (DR-CAFTA) sigue permitiendo a los principales empresarios nicaragüenses gozar de beneficios, y al gobierno resolver parte del desempleo a través de las maquilas. Mientras, Ortega sigue garantizando a Estados Unidos un férreo control migratorio hacia el norte y buenas relaciones del Ejército orteguista con el Comando Sur americano.

D’autre part, il reste à voir en réalité quelle sera la position des États-Unis, qui, comme on le sait, font toujours passer leurs propres intérêts en premier. Tout comme la rhétorique anti-impérialiste d’Ortega ne trompe que peu d’entre nous, la position étatsunienne contre ce régime n’a pas encore dépassé le stade des sanctions personnelles. À ce jour, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la BID et la BCIE continuent d’accorder des ressources financières cruciales pour le gouvernement dirigé par Ortega ainsi que pour son appareil répressif. L’accord de libre-échange (DR-CAFTA) continue de permettre aux principaux hommes d’affaires nicaraguayens de bénéficier d’avantages, et au gouvernement de résoudre une partie du chômage grâce aux maquiladoras. Pendant ce temps, M. Ortega continue de garantir aux États-Unis un strict contrôle des migrations vers le nord et de bonnes relations entre l’armée fidèle à Ortega et le Commando Sur des États-Unis.

También es un reto que la comunidad internacional, entre ellas la OEA y la UE, no se limite a declaraciones sobre la simulación del 7 N. A suvez, se debe conseguir afirmar la posición de Argentina en la última votación de la OEA (12.11.21), y que López Obrador entienda que su postura ambigua, similar a la de un gobierno militarista de derecha como Honduras, manda unas señales peligrosas para las democracias en la región. También está por verse si se modificará la postura de El Vaticano. El Papa Francisco ha guardado – hasta ahora- un silencio que favorece a Ortega, empujando a la jerarquía católica local a mantener una posición moderada al compás de la postura del cuestionado Nuncio del El Vaticano.

C’est aussi un défi pour la communauté internationale, y compris l’OEA et l’UE, de ne pas se limiter à des déclarations sur le simulacre du 7 novembre. En même temps, la position de l’Argentine lors du dernier vote de l’OEA (12.11.21) doit être affirmée, et López Obrador doit comprendre que sa position ambiguë, similaire à celle d’un gouvernement militariste de droite comme celui du Honduras, envoie des signaux dangereux pour les démocraties de la région. Il reste également à voir si la position du Vatican va évoluer. Le pape François a – jusqu’à présent – gardé un silence qui favorise Ortega, poussant la hiérarchie catholique locale à maintenir une position modérée en accord avec la position du controversé nonce du pape.

En lo que respecta a la izquierda, algunos sectores y personajes conocidos como Atilio Borón, no pueden seguir cerrando los ojos para no ver la realidad de lo que acontece en Nicaragua. Tal pareciera que lo que hace Ortega es el nuevo programa del socialismo y la nueva democracia : autoritarismo, régimen policial, negación de todos los derechos políticos de los ciudadanos, elecciones fraudulentas, crímenes de lesa humanidad contra un pueblo desarmado, y confiscación de libertad de expresión, opinión y organización. Estos sectores siguen expresando solidaridad con un régimen corrupto y más neoliberal, patriarcal y extractivista que las oligarquías capitalistas. Es necesario llamarles a un basta- ya-de-hacer-el-ridículo, como lo hizo recientemente el PT de Lula, que saludó la “gran fiesta democrática” de Ortega, para horas después retirar el saludo de su web.

En ce qui concerne la gauche, certains secteurs et des personnalités comme Atilio Borón ne peuvent plus fermer les yeux sur la réalité de ce qui se passe au Nicaragua. Les actions d’Ortega seraient le nouveau programme du socialisme et de la nouvelle démocratie : autoritarisme, régime policier, négation de tous les droits politiques des citoyens, fraudes électorales, crimes de lèse-humanité contre un peuple désarmé et confiscation de la liberté d’expression, d’opinion et d’organisation. Ces secteurs continuent d’exprimer leur solidarité avec un régime corrompu qui est plus néolibéral, patriarcal et extractiviste que les oligarchies capitalistes. Il faut les appeler à cesser une fois pour toutes de se couvrir de ridicule, comme l’a fait récemment le PT de Lula, qui a salué la « grande fête démocratique » orchestrée par Ortega, avant de retirer, quelques heures plus tard, ces félicitations de son site Web.

Seguir organizando la resistencia

Continuer à organiser la résistance

Por el momento, la capacidad de respuesta del pueblo aparece constreñida. El régimen mantiene un control sin precedentes sobre la población, usando para ello la suspensión de garantías constitucionales de facto, las fuerzas policiales, los grupos paramilitares, y la vigilancia territorial en barrios y comunidades. Todo ello acompañado de su disposición a matar, encarcelar, torturar y forzar al exilio a quienes se atreven a la más mínima protesta.

Pour le moment, la capacité du peuple à réagir semble limitée. Le régime maintient un contrôle sans précédent sur la population, en utilisant la suspension de fait des garanties constitutionnelles, les forces de police, les groupes paramilitaires et la surveillance territoriale dans les quartiers et les communautés. Tout cela s’accompagne d’une volonté de tuer, d’emprisonner, de torturer et de forcer à l’exil ceux qui osent la moindre protestation.

El rompecabezas de las fuerzas de la sublevación 2018 debe rearmarse. Es claro que la Alianza Cívica (AC) fue una marca rápidamente apropiada por el gran capital. En las dos fases del diálogo (mayo 2018 y marzo 2019), los empresarios fueron hegemónicos y vacilantes. Su postura contribuyó a la recuperación del control del país por parte Ortega, quien desde luego no cumplió ninguno de los acuerdos pactados.

Le puzzle formé par les forces du soulèvement de 2018 doit être reconstitué. Il est clair que l’Alliance Civique (AC) a été une marque de fabrique rapidement accaparée par le grand capital. Lors des deux phases du dialogue (mai 2018 et mars 2019), les hommes d’affaires ont assumé une position hégémonique et hésitante. Leur position a contribué à la reprise du contrôle du pays par Ortega, qui n’a bien sûr respecté aucun des accords conclus.

La disposición de las fuerzas azul y blanco de participar en el proceso electoral 2021, por medio de la Coalición Nacional, permitió demostrar su talante democrático, pero la respuesta del régimen se encargó de desmontar cualquier posibilidad de salida del dictador.

La volonté des forces bleues et blanches de participer au processus électoral de 2021, par le biais de la Coalition nationale, leur a permis de démontrer leur esprit démocratique, mais, par sa réaction, le régime s’est chargé de démanteler toute possibilité de départ du dictateur.

La asociación de la AC con el Partido Ciudadanos por la Libertad (CXL) para reivindicarse como anti izquierdas, no contribuyó a la construcción de alianzas antidictatoriales. Y la brutal oleada represiva que inició en mayo con la judicialización de Cristiana Chamorro, arrasó con todos : derecha, izquierda, sandinistas, antisandinistas, liberales, socialcristianos, empresarios y líderes estudiantiles y campesinos.

L’association de l’AC avec le parti Citoyens pour la liberté (CXL) pour revendiquer une position anti-gauche, n’a pas contribué à la construction d’alliances antidictatoriales. Et la vague brutale de répression qui a commencé en mai avec l’inculpation de Cristiana Chamorro a tout balayé : droite, gauche, sandinistes, antisandinistes, libéraux, chrétiens sociaux, hommes d’affaires, leaders étudiants et paysans.

En este momento las diversas fuerzas, sean del signo que sean, han sido víctimas de una gran represión. La posibilidad de construir estrategias de libertad y democracia pasan por perseverar en la construcción de una alianza nacional antidictatorial, bajo un programa mínimo que se centre en poner fin al régimen policial, la libertad de todos los presos políticos, recuperar las libertades básicas y sacar a Ortega a través de una insurrección cívica, está vez con mayor organización y contundencia. Necesitamos tejer y convertirnos en un amplio “movimiento por la democracia”, en lugar de pretender ser “oposición” bajo las reglas del juego electoral de una institucionalidad que hoy no existe en el país. No puede haber verdaderas elecciones libres con Ortega y Murillo en el poder. Se necesita un movimiento, amplio, horizontal, sin hegemonismos de ninguna fuerza, que trabaje estrategias de lucha a partir de la convicción de que Ortega es un paria, un usurpador del poder y de las instituciones. Solo su salida permitirá iniciar el camino a la democracia.

En ce moment, les différentes forces, quelle que soit leur appartenance politique, sont victimes d’une forte répression. La possibilité de construire des stratégies pour la liberté et la démocratie dépend de la persévérance dans la construction d’une alliance nationale antidictatoriale, dans le cadre d’un programme minimum axé sur la fin du régime policier, la libération de tous les prisonniers politiques, la récupération des libertés fondamentales et la destitution d’Ortega par une insurrection civique, cette fois-ci avec plus d’organisation et de force. Nous devons tisser et nous convertir en un vaste « mouvement pour la démocratie », au lieu de prétendre être « l’opposition » selon les règles du jeu électoral dans un cadre institutionnel qui n’existe pas dans le pays aujourd’hui. Il ne peut y avoir de véritables élections libres avec Ortega et Murillo au pouvoir. Il faut un mouvement large et horizontal, sans hégémonie d’aucune force, qui œuvre à des stratégies de lutte basées sur la conviction qu’Ortega est un paria, un usurpateur du pouvoir et des institutions. Seul son départ permettra d’initier le chemin vers la démocratie.

En 2021, una vez más la dictadura ha desarrollado y desplegado todo su nefasto potencial, a la vista de todos. Ahora nos corresponde a los nicaragüenses encontrar las vías para precipitar su caída.

En 2021, une fois de plus, la dictature a déployé tout son potentiel néfaste et l’a dévoilé aux yeux de tous. C’est maintenant à nous, Nicaraguayens, de trouver les moyens de précipiter sa chute.

Mónica Baltodano, 16 novembre 2021

Exiliada política desde agosto 2021

Exilée politique depuis août 2021

[1] La Prensa. 2021, 10 de novembre. Urnas Abiertas explique comment a été calculé le niveau d’abstention le jour des élections.

[2] Il s’agit d’une allusion au président des Etats-Unis qui, se référant à Somoza, aurait déclaré : c’est un fils de pute, mais c’est notre fils de pute.

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