Les prix ne cessent de baisser : depuis 2 ans, ils sont passés de 116$ la tonne à moins de 90$ la tonne présentement.
Selon la dernière étude de faisabilité de Mine Arnaud à Sept-Îles (Investissement Québec), la mine ne peut être véritablement rentable que si elle peut vendre son phosphate de haute qualité à 200-215$ par tonne (après une prime d’environ 60$/tonne pour sa qualité).
Selon la Banque mondiale, les prix demeureront faibles et stagnants pour les 10 prochaines années à moins de 105$ la tonne, et ce, jusqu’en 2030 (Banque Mondiale, prédictions d’avril 2017) : “Phosphate prices are expected to weaken in the near term as exports from China pick up and demand moderates. Markets are expected to remain oversupplied, with further new capacity expected in Morocco and Saudi Arabia.” (p.13)
« Ce sont des centaines de millions que risquent de perdre les Québécois si le gouvernement, via Investissement Québec, continue de s’entêter à vouloir développer cet éléphant blanc. Il y a certainement d’autres entreprises et d’autres secteurs économiques du Québec et de la Côte-Nord qui pourraient bénéficier et mieux mettre à profit ce type d’investissement pour des projets beaucoup moins risqués pour la collectivité », insiste Ugo Lapointe, coordonnateur à MiningWatch Canada et porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine.
Les prédictions de la Banque mondiale se sont avérées fiables et constantes depuis 10 ans concernant le prix du phosphate.
Rappelons que le projet de Mine Arnaud suscite la division et la controverse depuis plusieurs années à Sept-Îles. Le BAPE avait rejeté le projet dans son rapport de 2014, notamment à cause des risques de sécurité (déversements miniers), d’environnement (eaux souterraines et Baie de Sept-Îles) et l’absence d’acceptabilité sociale. Le BAPE a également souligné les risques accrus associés à la faible rentabilité du projet. Malgré ces mises en garde, le gouvernement du Québec a donné l’autorisation au projet au printemps 2015.
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