« Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) a décidé d’annuler les affichages de près de 500 postes pourtant essentiels au bon fonctionnement des établissements », s’étonne Luc Michaudville, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSSME-CSN. « En agissant arbitrairement de la sorte, la direction ne fera qu’aggraver les terribles conséquences de la pénurie de main-d’œuvre qui touche déjà le réseau. »
Cette décision de la direction du CISSSME découle des demandes de la CAQ exigeant un retour à l’équilibre budgétaire dans des délais extrêmement serrés, rappelle le président syndical. Cela pousse les gestionnaires locaux dans une spirale d’improvisation managériale.
« Le syndicat dénonce vivement cet affront aux travailleuses et aux travailleurs qui tiennent à bout de bras le réseau de la santé et des services sociaux », déplore Luc Michaudville. « Le personnel est déjà surchargé et les besoins en soins ne cessent de croître. »
Abolitions
« La situation est d’autant plus alarmante, poursuit Luc Michaudville, que la direction du CISSSME indique également qu’il pourrait y avoir des annonces d’abolitions de poste au cours des prochaines semaines. Une attaque de plus contre les employés dévoués. »
« Cette situation est intolérable. L’affichage de ces 500 postes est essentiel pour offrir des soins adéquats aux usagers », tranche Luc Michaudville. « Abolir des postes et réduire drastiquement les services cliniques sera totalement contreproductif. La CAQ et le CISSSME compromettent l’avenir du réseau public. »
Les services, déjà fragilisés par des années de sous-financement, ne peuvent pas supporter de nouvelles compressions. Les usagers, souvent vulnérables, paieront le prix de ces décisions qui relèvent de l’idéologie du « moindre coût », au détriment de la santé publique.
Le STTCISSSME-CSN exige des actions immédiates :
1- L’affichage sans délai de tous les postes vacants.
2- L’arrêt immédiat de toute abolition de poste.
3- Le respect des conditions de travail des employé-es, notamment en matière de double emploi et de répartition des tâches.
4- Un plan concret et transparent pour soutenir le personnel en place, dans un contexte de recrutement difficile, et éviter les coupures dans les services.
« Il est grand temps que la direction du CISSSME cesse de sacrifier l’avenir du réseau de la santé sur l’autel des économies de gestion. Nous ne tolérerons pas que les usagers et le personnel soient les premières victimes de cette logique », conclut Luc Michaudville.
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