Réunis devant le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), des travailleuses et des travailleurs ont témoigné des impacts des compressions sur leur quotidien. « La CAQ ne peut pas mettre à pied des milliers de travailleuses et travailleurs et amputer le réseau de 1,5 G$ sans conséquence pour la population. Nous le constatons chaque jour dans nos établissements, témoigne la vice-présidente de la FSSS-CSN responsable du secteur public, Carole Duperré. Le ministre Dubé et Santé Québec doivent se rappeler qu’ils ne gèrent pas des chiffres, mais du personnel qui assure le bon fonctionnement du réseau public et veille sur la santé des citoyennes et citoyens », ajoute Mme Duperré.
« Cette nouvelle vague d’austérité ne frappe pas seulement la grande région métropolitaine, mais bien tout le Québec », rappelle le président de la FSSS-CSN, Réjean Leclerc.
Les travailleuses et travailleurs du réseau dénoncent le manque d’effectifs sur le terrain. Depuis des mois, les médias rapportent des délais irraisonnables et des erreurs causés par les compressions. Pourtant, la CAQ s’entête à couper sous le prétexte de retrouver l’équilibre budgétaire.
« Il ne faut pas oublier que le déficit que la CAQ souhaite faire disparaître — en quelques mois seulement — a été creusé en grande partie par le recours aux agences privées. Nous parlons d’un trou de plus de 2 G$ dans les finances publiques, affirme Réjean Leclerc. Santé Québec coupe sauvagement et de façon improvisée. Une véritable job de bras contre le réseau public menée par des top guns du secteur privé ! »
Démolition
« La CAQ et Santé Québec déshabillent le réseau public pour mieux habiller le privé. Le gouvernement et tous les contribuables paieront donc plus cher pour un même service. Ça nous rappelle le scandale des agences privées. On ne le répétera jamais assez : pas de profit sur la maladie ! », insiste la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
« Nous sommes ici pour dénoncer l’entêtement de la CAQ qui coupe dans notre réseau public au détriment des services à la population. De plus, encore une fois, ce sont majoritairement des postes occupés par des femmes qui sont abolis. Nous ne laisserons pas la CAQ démolir notre réseau public », précise la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault.
La FSSS et la CSN ne sont pas les seules organisations à décrier vertement les compressions et l’austérité. Le Collège des médecins et la Fédération des médecins spécialistes sont également sortis publiquement pour dénoncer les impacts concrets sur les patients. Le Collège des médecins propose aussi une consultation publique sur la place du privé.
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