Édition du 10 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

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Soyons solidaires du député solidaire Haroun Bouazzi

Dans sa résolution d’urgence, le congrès de Québec solidaire a réaffirmé son engagement à lutter contre le racisme. Cette résolution rappelle que des partis politiques multiplient les discours pour imputer aux personnes immigrantes la responsabilité de tous les maux qui affectent la société québécoise : le manque d’accessibilité au soin de santé, la crise du logement, la détérioration des services publics, etc. L’utilisation de cette rhétorique stigmatise les personnes immigrantes et nourrit la xénophobie et le racisme. Les propos d’Haroun Bouazzi ne faisaient que rappeler ces pénibles réalités. C’est pourquoi, dans sa résolution, QS se solidarise avec ce qu’a voulu dire notre député. Parce que malheureusement, ces propos qui nourrissent la méfiance envers les personnes immigrantes sont tenus dans le cadre de l’Assemblée nationale. Ne pas reconnaître cette réalité, c’est non seulement se fermer les yeux, mais c’est prêter le flanc à toutes les manipulations qui prolifèrent à l’heure actuelle dans les médias visant à discréditer notre parti. Ce qui est en jeu, ce n’est pas la caractérisation des idées et des comportements des député-es, mais bien le refus de faire de personnes qui participent à la construction de notre société les boucs émissaires des difficultés à auxquelles la société québécoise doit faire face.

C’est pourquoi PTAG a cru nécessaire non seulement de publier la résolution du congrès, mais aussi de relayer un appel adressé à notre députation en défense de la résolution du congrès et d’ajouter quelques témoignages de solidarité envers le député solidaire Haroun Bouazzi.

Résolution d’urgence synthèse du CCN ,[ adoptée par le congrès] se lit comme suit :

Considérant la montée inquiétante des discours haineux et de la violence envers les personnes marginalisées en Occident ;
Considérant la multiplication des discours politiques consistant à blâmer les personnes immigrantes et les effets polarisant de ces discours ;
Considérant notre engagement à faire du Québec un pays diversifié, pluraliste et inclusif ;
Considérant les événements des derniers jours, entourant les déclarations du député solidaire Haroun Bouazi et les diverses réactions à celles-ci dont certaines ont largement dépassé les bornes et ont attaqué sa dignité humaine :

il est résolu que le congrès :

  • Réaffirme son engagement historique et fondamental dans la lutte contre le racisme systémique, la haine et toutes les formes d’intolérance ;
  • Dénonce l’instrumentalisation injustifiée dont sont régulièrement victimes les personnes immigrantes notamment dans le cadre des débats entourant la crise du logement, l’emploi, l’accès aux services publics et la place du français au Québec, et continue à mettre en lumière les causes véritables de ces enjeux de société en proposant des solutions concrètes ;
  • Condamne fermement les menaces, la violence et la campagne de diffamation dirigée contre le député Haroun Bouazzi et lui offre son soutien face à ces circonstances ;
  • Affirme clairement et sans ambiguïté que QS ne soutient pas et n’a jamais soutenu que l’Assemblée nationale et ses membres sont racistes et réitère qu’il ne s’agit pas de la position du parti.

Appel au respect de la décision du congrès À Roxane Milot, présidente de Québec solidaire, au caucus de Québec solidaire,

Tout d’abord, nous tenons à féliciter la présidente Roxane Milot pour les efforts déployés lors du congrès, où elle a su présenter et faire adopter une résolution avec une forte majorité, en prenant l’engagement formel d’assurer l’unité du parti et du caucus afin de sortir de la crise actuelle renforcé.e.s. Nous estimons qu’il est impératif de respecter l’esprit de cette résolution pour poursuivre notre travail commun et avancer dans la réalisation du projet solidaire.
C’est dans cette perspective que nous exprimons notre stupéfaction d’apprendre aujourd’hui, dans les médias, que plusieurs député.e.s du caucus de Québec solidaire envisageraient la suspension du député Haroun Bouazzi. Une telle démarche ne peut être justifiée, que ce soit sur le plan éthique ou politique.

En effet, une telle démarche va à l’encontre de l’esprit de la résolution adoptée et de la volonté démocratique des membres, tout en remettant en question les principes fondamentaux de solidarité et de justice qui sont au cœur de notre mouvement. Revenir en arrière et suspendre Haroun Bouazzi, c’est ne pas respecter l’engagement de la présidente et s’affranchir de la décision du congrès, instance suprême du parti. Il est essentiel de préserver l’unité et la cohésion au sein de nos rangs. Toute tentative de diviser les voix et de remettre en cause les décisions collectives risque de fragiliser la confiance des membres et d’affaiblir notre mouvement.

Nous vous appelons donc à exprimer votre soutien à Haroun Bouazzi et à démontrer que Québec solidaire est un parti qui reste fidèle à ses valeurs ainsi qu’à ses engagements, même face à l’adversité.

Solidairement,
Roger Rashi

Campagne de courriels :

Des rapports circulent dans les médias comme quoi des membres du caucus de Québec solidaire voudraient exclure Haroun Bouazzi et ce en dépit de la motion d’urgence qui vient d’être adoptée lors du congrès et qui prône l’unité du parti et du caucus. En réponse à ces rumeurs inquiétantes, des camarades proposent d’envoyer un courriel à la présidente et aux élu.e.s avec le texte que vous trouverez dans mon courriel ci-bas. Vous n’avez qu’à copier-coller le message et les adresses.

To : Roxane Milot <roxane.milot@quebecsolidaire.net> , secretariat.general@quebecsolidaire.net, Ruba.Ghazal.MERC@assnat.qc.ca, Gabriel Nadeau-Dubois <Gabriel.Nadeau-Dubois.GOUI@assnat.qc.ca> , Haroun.Bouazzi.MAUR@assnat.qc.ca, Guillaume.Cliche-Rivard.SHSA@assnat.qc.ca, "Andres.Fontecilla.LADO@assnat.qc.ca" <Andres.Fontecilla.LADO@assnat.qc.ca> , Etienne.Grandmont.TASC@assnat.qc.ca, Christine.Labrie.SHER@assnat.qc.ca, Alexandre.Leduc.HOCH@assnat.qc.ca, Vincent.Marissal.ROSE@assnat.qc.ca, Manon.Masse.SMSJ@assnat.qc.ca, Alejandra.ZagaMendez.VERD@assnat.qc.ca, Sol.Zanetti.JELE@assnat.qc.ca


Prises de positions de solidarité militante avec Haroun Bouazzi

Amir Khadir

Je pense à Haroun Bouazzi parce que je suis solidaire.
Je pense à Haroun parce que je suis malheureusement d’accord avec lui. Il y a du racisme de la part de gens au gouvernement Legault.

J’ai lu des commentaires qui apparaissaient sur sa page FB de gens absolument fâchés de ses propos. Hélas, Haroun a raison et cela choque parce que bien malheureusement c’est vrai.

Je vis au Québec depuis 53 ans. J’y suis chez moi et je m’y sens bien. Mais on n’est pas plus fin qu’un autre.

Enfin si ! On l’est quand même un peu : il y a beaucoup moins de racisme au Québec qu’en France ou au Danemark par exemple. Mais si des médias et certains politiciens inspirés par François Legault s’y appliquent davantage - comme ils le font depuis quelques temps - et continuent à susciter une sourde xénophobie teintée de racisme à l’endroit des communautés arabes et immigrantes, eh bien malheureusement nous auront tôt fait de rattraper la France qui vote à 33% pour l’héritier du parti raciste qu’est le Front National ! Ne pas se le dire, c’est se mentir.

Voulez-vous un exemple : François Legault et son gouvernement bloquent une motion pour condamner le génocide perpétré par Israël avec la complicité du gouvernement Trudeau qui continue à lui vendre des armes. Pourquoi me demandez-vous ? Je vais vous le dire comme je le pense : pour notre premier ministre les vies des Palestiniens, les milliers d’enfants massacrés n’ont que peu de valeur. Si peu que ça ne vaut même pas une condamnation.

Mais il n’est pas gêné de se dépêcher de condamner des échauffourées à Amsterdam où il croit que des Israéliens auraient été battus, victimes d’antisémitisme. Le pire dans cette histoire c’est que les événements en question ont été déclenchés par des hooligans israéliens venus encourager leur équipe mais qui ont brûlé un drapeau palestinien et insulté la mémoire des victimes des inondations en Espagne (ce pays a condamné à de maintes reprises le génocide).

Moi aussi j’aurai condamné toute victime de violence, serait-ce de méchants hooligans. Mais pour François Legault et certains de ses députés il y a deux poids deux mesures.

Les milliers de victimes palestiniennes innocentes massacrées, torturées, brûlées par Israël ne font pas le poids devant quelques centaines de hooligans partis en saccage dans les rues d’Amsterdam.

N’en déplaise à nos amis biens pensants qui hurlent avec les loups contre Haroun, il a malheureusement raison : ce deux poids deux mesures est profondément ancré dans un racisme qui ne dit pas son nom !

***

Rabah Moulla

Je n’ai pas toujours été d’accord avec Haroun Bouazzi député de Maurice-Richard mais je suis solidaire avec lui face aux commentaires haineux qui le ciblent depuis hier. J’ai écouté son entrevue ce matin chez Masbourian et l’extrait de ce qu’il a dit au gala Club Avenir et je trouve qu’il n’y a rien de choquant dans les propos rapportés de son intervention. À la limite, des propos qui avaient besoin d’être expliqués et c’est ce qu’il a fait à la radio.

Ça fait près de 20 ans que je vis au Québec et force est de constater que l’enjeu principal de la plupart des élections, que ce soit au provincial ou au fédéral, est l’immigration et surtout la construction d’une image négative de l’immigration. Sur cette question, mentions spéciales à la CAQ et au PQ qui ont beaucoup donné dans le discours pointant du doigt « l’autre » dont parle Haroun.
Québec Solidaire a besoin d’être solidaire avec son député face à la campagne qui va continuer à le viser.

***

Jonathan Durand Folco
Est-on en train de se magasiner une nouvelle crise interne à Québec solidaire ?

À l’heure où le fascisme est à nos portes du côté des États-Unis, où les conservateurs néotrumpistes de Poilievre risquent de gagner les prochaines élections fédérales, où la CAQ et le PQ jouent sur la surenchère identitaire en attribuant à l’immigration la quasi-totalité des problèmes de la société (pénurie de logement, crise des services publics, recul du français, scandale de l’école Bedford, baisse de natalité, disparition imminente du peuple québécois, allongement des listes d’attentes en chirurgie, crise de la DPJ, etc.), c’est le député Haroun Bouazzi qui se fait accuser de semer la division, de souffler sur les braises de l’intolérance, de polariser, de favoriser le repli, d’avoir des propos inacceptables ?

Tout ça pour avoir dit la chose suivante, qui décrit assez bien la réalité par ailleurs : "Dieu sait que je vois ça à l’Assemblée nationale tous les jours, la construction de cet Autre, de cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman, qui est noir, qui est autochtone, et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure".

C’est le monde à l’envers.

Haroun ne dit pas que tous les députés sont racistes, et que toute l’Assemblée nationale serait intrinsèquement raciste ; il dit simplement qu’il y a des idées et mécanismes dans cette enceinte qui favorise la "construction de cet Autre", d’un bouc émissaire, d’un "Eux", d’une menace imminente au "Nous québécois". Et qu’on le veuille ou non, c’est bien une réalité.

Cela est-il exagéré, alors que les amalgames et les discours d’intolérance sont sans cesse répétés dans l’espace médiatique et dans l’arène parlementaire, sans trop de nuances, le tout pour marquer des points politiques ?

À l’heure où Trump menace de déporter 20 millions d’immigrants, François Legault de son côté aimerait bien déporter (oups, opérer un "transfert obligatoire", euphémisme pour parler d’expulsion) 80 000 demandeurs d’asile. De son côté, le PQ, comme première réponse à l’élection de la semaine dernière, s’inquiète d’abord de la menace de millions d’immigrants qui vont bientôt se ruer à nos frontières, tout en reprenant la même rhétorique trumpiste mais sous une forme modérée et "politiquement correcte".

On peut comprendre que le PQ et la CAQ visent QS, cherchent à diviser la gauche et à discréditer Haroun Bouazzi, lequel a été depuis 2013 un grand opposant du projet de Charte des valeurs québécoises et de la loi 21. On peut comprendre que les chroniqueurs du JdeM et les populistes conservateurs soient sur son dos, en l’accusant de "racisme antiblanc", d’avoir des "propos mensongers", tout en niant que le racisme systémique existe au Québec par ailleurs. Tout le camp du parti "anti-immigrationniste" est en train de savourer ce spectacle.

Mais que les libéraux et Marwah Rizqy embarquent dans le jeu, que les porte-paroles de QS rabrouent leur collègue en disant que ses propos étaient "maladroits et exagérés", alors que QS tient un discours beige et tiède en évitant de dénoncer les propos qui contribuent à la montée du racisme au sein de l’Assemblée nationale, de peur de se faire accuser de racistes à leur tour, tout cela dépasse les bornes.
Déjà il y a deux semaines, on condamnait l’action d’un ex-candidat solidaire qui fit une action de désobéissance civile en faveur de la juste climatique. Que cette condamnation vienne des principaux partis, c’est normal et attendu, mais de la part de QS, cela témoigne qu’on cherche encore à se dissocier de propos qui ferait paraître le parti comme trop "radical" ou "intolérant". C’est la gauche pragmatique molle, qui malheureusement ne parvient pas à convaincre une majorité de voter pour elle, mais contribue paradoxalement à démobiliser sa propre base militante et électorale.

Alors que la gauche ne cesse de reculer partout, que la stratégie du centre-mou a été pulvérisée par le trumpisme chez nos voisins du sud, que les écologistes sont toujours plus criminalisés partout sur la planète, que le féminisme et l’antiracisme vivent un immense backlash avec la remontée de mouvements masculinistes et d’extrême droite de plus en plus décomplexés, on devrait pourtant redoubler de solidarité, se serrer les coudes, trouver des moyens de recadrer le débat et/ou d’assumer ses positions, en montrant où se situent les mécanismes qui nourrissent le racisme et la xénophobie.

Dans toute cette controverse, j’apporte mon soutien à Haroun Bouazzi, tout comme Catherine Dorion qui met en évidence l’hystérie médiatique autour de cette affaire. Dans sa publication du 15 novembre sur Facebook, elle dit : "L’absence de nuance n’est pas dans les propos d’Haroun Bouazzi mais dans la réaction folle que le milieu médiatico-politique en fait. Heureusement, beaucoup de gens le saisissent d’emblée, même parmi ceux qui sont en désaccord avec Bouazzi. Ceux-là regardent les politiciens qui s’écrasent devant quelques chroniques, et prennent des notes."

Je rejoins aussi les propos de Amir Khadir qui a affirmé hier : "Je pense à Haroun Bouazzi parce que je suis solidaire. Je pense à Haroun parce que je suis malheureusement d’accord avec lui. Il y a du racisme de la part de gens au gouvernement Legault.

[...] Hélas, Haroun a raison et cela choque parce que bien malheureusement c’est vrai. [...] Si des médias et certains politiciens inspirés par François Legault s’y appliquent davantage – comme ils le font depuis quelque temps – et continuent à susciter une sourde xénophobie teintée de racisme à l’endroit des communautés arabes et immigrantes, eh bien malheureusement nous aurons tôt fait de rattraper la France qui vote à 33 % pour l’héritier du parti raciste qu’est le Front National. Ne pas se le dire, c’est se mentir.

Voulez vous un exemple : François Legault et son gouvernement bloquent une motion pour condamner le génocide perpétré par Israël avec la complicité du gouvernement Trudeau qui continue à lui vendre des armes. Pourquoi me demandez-vous ? Je vais vous le dire comme je le pense : pour notre premier ministre les vies des palestiniens, les milliers d’enfants massacrés n’ont que peu de valeur. Si peu que ça ne vaut même pas une condamnation. Mais il n’est pas gêné de se dépêcher de condamner des échauffourées à Amsterdam où il croit que des israéliens auraient été battus, victimes d’antisémitisme. Le pire dans cette histoire c’est que les événements en question ont été déclenchés par des hooligans israéliens venus encourager leur équipe mais qui ont brûlé un drapeau palestinien et insulté la mémoire des victimes des inondations en Espagne (ce pays a condamné à de maintes reprises le génocide). Moi aussi j’aurai condamné toute victime de violence, serait-ce de méchants hooligans. Mais pour François Legault et certains de ses députés il y a deux poids deux mesures. [...] N’en déplaise à nos amis biens pensants qui hurlent avec les loups contre Haroun, il a malheureusement raison : ce deux poids deux mesures est profondément ancré dans un racisme qui ne dit pas son nom !
Mais bien sûr, on dira que c’est Haroun le vrai raciste dans toute cette histoire, l’intolérant, le méchant, le communautariste, l’islamo-gauchiste, le woke totalitaire, et autres anathèmes qui commencent déjà déferler.

Le Congrès de QS va commencer ce soir, et j’espère que les militant.e.s solidaires vont montrer leur soutien à Haroun, et demander à l’aile parlementaire de rectifier le tir en nommant un chat un chat : la vraie intolérance, elle est du côté des chroniqueurs et des politiciens qui diabolisent l’immigration alors que cette rhétorique est précisément en train d’éroder nos démocraties, alors que les vrais coupables sont les milliardaires et l’oligarchie qui prennent le contrôle de nos institutions pendant que le peuple se chicane sur le wokisme.

Ce n’est pas le wokisme qui contribue à faire perdre la gauche, c’est le populisme réactionnaire qui alimente la chasse aux wokes, aux trans et aux immigrants, pendant que la gauche n’arrive pas à recadrer le débat vers d’autres enjeux. Dans toute cette histoire, Haroun sera désigné comme le "woke en chef", et c’est la raison pour laquelle on cherche à le clouer au pilori. Quand il sera dénoncé par l’ensemble des partis de façon honteuse, et qu’il sera muselé, la campagne antiwoke qui fait le lit du trumpisme trouvera une nouvelle cible, et ainsi de suite…

Haro sur Haroun Bouazzi - Les artistes pour la paix - extrait de leur envoi

Les Artistes pour la Paix dénoncent « l’affaire Haroun Bouazzi », montée par des racistes anti-palestiniens de l’élite politique « bien-pensante », constituée de partis politiques et de journalistes radio-canadiens (les Mordus sans Lisée), n’ayant JAMAIS trouvé l’once de courage nécessaire pour dénoncer le génocide perpétré par Tsahal (IDF) contre les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et du Liban. Ils n’ont rien retenu des entrevues livrées par la rapporteuse de Palestine pour l’ONU Francesca Albanese et des témoignages poignants des humanitaires de l’UNRWA venus dire la vérité à Montréal et à Ottawa. Ils ont préféré accuser Bouazzi d’avoir proféré des paroles racistes, alors qu’il s’inquiétait d’un Parlement dont la ministre Martine Biron a procédé à l’ouverture d’un bureau du Québec à Tel-Aviv en plein génocide !

Les APLP appuient l’assemblée générale de Québec Solidaire réunie en congrès en fin de semaine pour avoir voté en faveur de M. Bouazzi, sans désavouer leur nouvelle et dynamique co-porte-parole d’origine palestinienne Ruba Ghazal, protégée d’Amir Khadir à ses débuts et maintenant plébiscitée avec raison par un vote à 91%. Son rôle délicat d’affronter les journalistes tous les jours rend compréhensibles ses paroles mesurées sur la « maladresse politique » de son confrère.

Pourquoi M. Paul Saint-Pierre Plamondon a-t-il ressenti le honteux besoin de gonfler ce conflit par opportunisme d’écarter un parti rival ? On l’admirait parce qu’il ne faisait pas de politique partisane : s’excusera-t-il, pour rectifier sa réputation pourtant consolidée par sa montée dans les sondages ? On l’espère pour la paix...

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