Il y a, nous le savons, celle des 600 000 salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic (dont la convention collective arrive à échéance le 31 mars) et également celle de professeurEs et de chargéEs de cours dans certaines universités. Si, à première vue, il peut sembler n’y avoir aucun lien entre ces négociations, en y regardant de plus près, elles semblent de plus en plus liées les unes aux autres en raison de cette constante référence par les employeurs des autres secteurs publics à la « PSG » (Politique salariale gouvernementale).
Si les négociations avec le Syndicat des professeurEs de l’UQO et celui des Chargées de cours de la même université ont débouché sur des ententes de principes qui ont été ratifiées par les Assemblées générales de ces deux syndicats, pour le moment par contre, à l’Université Laval, c’est comme nous en informe Isabelle Mathieu « l’impasse dans les négociations entre l’Université Laval et ses 1300 professeurs. Les discussions entre les parties sont même suspendues jusqu’au 24 mars. »
Pourquoi le 24 mars ?
Il y a un événement important à venir le 21 mars 2023, soit celui du dépôt du budget Girard. En 2010, le ministre des Finances de l’époque avait inclus dans son budget la proposition de hausse salariale de l’État employeur à ses salariéEs syndiquéEs. À partir de ce moment, il ne restait plus tellement de marge de manœuvre pour une augmentation salariale plus substantielle.
Le budget qui nous sera dévoilé dans quelques heures aura-t-il le même impact que celui qu’a eu le budget Bachand sur le déroulement de la négociation des conventions collectives en 2010 ?
C’est à voir et surtout à suivre…
Yvan Perrier
18 mars 2023
18h30
yvan_perrier@hotmail.com
Source :
https://www.lesoleil.com/2023/03/17/rupture-des-negociations-a-luniversite-laval-e2c6ebd3843a7fcddeac36fe00e4325b. Consulté le 18 mars 2023.
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Le SPUL dénonce la ruputre des négocations avec la direction de l’Université Laval
Québec, le 17 mars 2023. – Il y a quelques minutes, nous avons avisé nos membres qu’en raison d’une impasse constatée à la table de négociation entre nos comités, le conciliateur nommé par le ministère du Travail à la demande de l’Employeur suspendait les négociations jusqu’au 24 mars prochain.
Cette impasse, il faut le rappeler, concerne trois éléments fondamentaux du cahier des revendications déposé par le SPUL le 27 mai 2022 dernier, soit : l’embauche de 100 nouveaux et nouvelles professeur.e.s ; l’amorce d’un rattrapage salarial par rapport aux universités comparables et la protection de la liberté académique à travers la reconnaissance que les modalités pédagogiques et le contenu des cours relèvent des professeur.e.s.
Nous dénonçons fermement cette rupture des négociations qui survient après trois semaines de grève, dans le contexte d’une mobilisation historique des professeur.e.s de l’Université Laval et de l’expression de nombreux appuis venant de plusieurs groupes de la communauté universitaire du Québec et du Canada. À ces appuis s’ajoutent ceux d’une vingtaine d’associations étudiantes de l’Université Laval, et ce, malgré le fait que les étudiant.e.s sont directement affecté.e.s par notre conflit de travail.
Cette impasse aurait dû être évitée par le début de négociations sérieuses dès le 27 mai 2022 dernier, date à laquelle les revendications importantes du SPUL ont été transmises à l’Employeur. Malheureusement, à chaque occasion donnée à la direction de l’Université Laval de mener ces négociations avec diligence, on nous a opposé la voie longue : une première rencontre de négociation ayant dû attendre jusqu’à la fin du mois de septembre 2022.
Les solutions aux problèmes qui nous opposent toujours à la Table existent et sont à la portée de la direction de l’Université Laval qui, il faut le rappeler, a dégagé des surplus annuels de 50 millions de dollars (en moyenne) entre 2018 et 2022.
Au cours de la dernière semaine, le comité de négociation du SPUL a fait des efforts importants pour se rapprocher de la partie patronale, en particulier sur la question salariale, malheureusement sans succès. Considérant le fait que nous aurions besoin de 400 nouveaux collègues pour ramener le corps professoral de l’Université Laval au niveau où il le serait si nous avions suivi la même évolution que la moyenne des universités québécoises, nous tenons fermement au recrutement d’une centaine de nouveaux et nouvelles professeur.e.s.
Nous souhaitons trouver une solution négociée aussitôt que possible, et tous les membres du comité exécutif du SPUL et de notre comité de négociation demeurent disponibles pour négocier la voie de passage qui nous permettra de mettre fin à cette grève qui menace la session d’hiver 2023.
Au sujet de la fin de la grève à l’Université Laval. Voir le lien suivant :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1967173/assemblee-generale-syndicat-professeurs-universite-laval-greve-vote-proposition-conciliateur
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