La dernière semaine a vu une mobilisation étudiante d’importance, et ce dans plusieurs pays, notamment en Thaïlande, en Indonésie, en Belgique, en République Tchèque, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Serbie, au Maroc, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Brésil et au Chili. « Le fait que des gens d’autant de pays se mobilisent autour de la question de l’éducation montre bien que les enjeux auxquels nous faisons face sont internationaux et que la riposte se doit d’être mondiale et combative » lance Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. « Ce contre quoi nous nous battons, c’est la marchandisation de l’éducation, c’est-à-dire l’arrimage de nos cerveaux aux impératifs de profit des entreprises » poursuit M. Bédard-Wien.
Tout comme elle est solidaire des autres luttes étudiantes, l’ASSÉ appuie toute lutte progressiste, ici comme ailleurs. L’ASSÉ dénonce l’attitude complaisante et impérialiste du gouvernement canadien à l’endroit du conflit qui sévit dans les territoires occupés de la Palestine et réitère son appui à la campagne de boycottage des produits israéliens.
Du côté québécois, le budget déposé le 20 novembre dernier inquiète les mouvements sociaux. « Le gouvernement Marois semble partager l’obsession du gouvernement Charest pour le déficit zéro et la tarification des services publics » observe M. Bédard-Wien. En éducation, par ailleurs, la vision péquiste ne diverge pas de l’idéologie de l’économie du savoir que le mouvement étudiant a combattu pendant les années Charest.
Enfin, la manifestation d’aujourd’hui démontre que la mobilisation se poursuit du côté étudiant. « La grève peut bien être terminée, mais la population étudiante demeure vigilante et alerte pour la suite des choses. Nous conservons notre momentum en vue du sommet sur l’éducation postsecondaire et nous serons prêts et prêtes à réagir si le gouvernement décidait de mettre en place l’indexation des frais de scolarité » conclut M. Bédard-Wien.