On apprenait cette semaine que le gouvernement a accepté de payer une somme de 233 millions pour régler les litiges causés par certains dépassements de coûts de construction.
« Cet accord n’est, malheureusement, probablement que la pointe de l’iceberg : au nombre de litiges et de problèmes déjà connus avec les constructions, de nombreux démêlés judiciaires sont à prévoir. Plutôt que de règler les problèmes de construction ou d’entretien, le temps et l’argent seront employés pour financer négociations judiciaires et procès”, explique la Dre Isabelle Leblanc, médecin de famille et présidente de MQRP.
Rappelons que le consortium responsable de la construction du CUSM a poursuivi le gouvernement québécois pour une question de dépassement de coût et que les contrats des PPP sont tenus secrets : à chaque mois un montant est versé aux consortiums privés ayant assuré la construction et fournissant l’entretien, et ce pour les 30 prochaines années. “Notre organisation dénonce depuis le début le choix de construire ces hôpitaux en PPP. Non seulement cela aura coûté plus cher au gouvernement et au public, mais de plus, ce mode de construction nous enlève le contrôle sur le processus de construction et d’entretien. Ce sera possiblement un puits sans fond de dépenses judiciaires puisque, à chaque fois qu’un problème est détecté, ce sera amené devant les tribunaux pour savoir qui doit payer plutôt que de simplement régler la situation” ajoute le Dr Éric Tremblay, vice-président de MQRP.
MQRP exige que les contrats qui nous lie jusqu’en 2044 avec ces consortiums soient rendus publics et que l’option de les résilier soit sérieusement considérée, à tout le moins pour ce qui est de l’entretien. “L’entretien des hôpitaux sera bien mieux fait et à plus faible coût grâce à l’expertise des travailleurs et travailleuses du système public plutôt que dans un processus antagoniste avec les consortiums PPP qui nous a déjà coûté 233 millions avec cet accord à l’amiable” conclut Dre Leblanc.
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