Québec solidaire et les acteurs du milieu réclament un financement rapide de tous les projets de logements sociaux promis dans le prochain budget de la CAQ pour répondre à la crise historique du logement au Québec.
« Partout au Québec, il y a des centaines de projets menés par des citoyens motivés, avec des terrains et des plans, qui tombent dans les limbes. Quand vous verrez un terrain vague dans les quartiers de Québec, dites-vous que c’est peut-être un projet de logement social qui dépérit dans un bureau du gouvernement. Quand la CAQ signe l’arrêt de mort du logement social, ça a des conséquences », déplore Sol Zanetti.
« À Québec, on n’a pas besoin de plus de 3 ½ à 1500$, on a besoin de logements réellement abordables. Mardi prochain, c’est le dépôt du budget. Les acteurs du logement social et communautaire estiment qu’il manque 571 M$ pour construire les 9300 projets promis qui poireautent sur les bureaux du gouvernement. C’est ce que nous demandons à la CAQ d’inscrire à leur budget mardi prochain », réclame Etienne Grandmont.
Projets arrêtés et incertitudes chez les acteurs du milieu
Manon St-Cyr du groupe de ressource technique (GRT) SOSACO, « Avec le nouveau programme d’habitation abordable Québec, rien ne bouge, alors que la ministre a mis l’accent sur la rapidité qu’il promettait. Il n’a manifestement pas été conçu pour permettre la réalisation à court terme de logements sociaux et communautaires pour des personnes qui en ont besoin maintenant. »
Jonathan Gagnon de la Coopérative d’habitation des Jardins d’Alchémilles l’a constaté : « Quand la Ville de Québec nous a réservé le terrain de l’ancien bar Kirouac, on pensait que nos démarches pourraient enfin aller de l’avant, mais malheureusement, un an plus tard, on ne peut toujours pas lancer le projet. »
Même son de cloche du côté de Blanche Paradis, présidente du CA de la Coopérative d’habitation du Haut-de-la-Rue : « En juillet 2022, nous apprenions que notre projet était accepté et qu’il serait financé par le Programme d’habitation abordable Québec. Depuis, la machine s’est comme arrêtée. Nos demandes répétées d’informations et surtout de débourser des fonds pour faire avancer notre projet demeurent sans réponse de la part du gouvernement du Québec. »
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