Pourtant, aucun n’a cru bon augmenter suffisamment le salaire minimum pour rendre cette affirmation vraie ! Le nouveau gouvernement est de toute évidence de la même eau, puisque le ministre Boulet n’a pas eu le courage d’augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure, le taux horaire qui permettrait aux travailleurEs à faible revenu de respirer mieux financièrement. Pour justifier sa décision, le ministre a agité les épouvantails habituels : pertes d’emplois (surtout chez les jeunes), augmentation du taux de décrochage scolaire, hausse du prix de certains biens et services. Il a aussi dit avoir tiré les leçons de l’expérience ontarienne où le salaire minimum est passé en janvier 2018 de 11,60 à 14 $ l’heure, ce qui selon ses dires aurait nui à l’économie et obligé beaucoup de PME à faire des mises à pied.
Or comme le montre, chiffres à l’appui, le chercheur Philippe Hurteau, « les inquiétudes du ministre Boulet au sujet de l’Ontario et du salaire minimum ne sont pas fondées » (voir www.tinyurl. com/IRIS-Ontario). Au lieu d’avaler les couleuvres des gens d’affaires, le ministre aurait dû consulter les statistiques disponibles et baser sa décision sur elles. Deux corvées Jean Boulet a lancé le 17 janvier dernier la « Grande corvée », une opération visant à répondre aux besoins des entreprises qui ont de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre.
Son augmentation de 0,50 $ du salaire minimum laisse à ceux et celles qui gagnent ce taux horaire un autre type de corvée : vivre avec un salaire qui condamne à la pauvreté.
Vous l’aurez compris, la lutte pour un salaire minimum à 15 $ l’heure est loin d’être terminée !
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