Tiré du site de Greenpeace Canada.
Au début de l’année, l’ONU révélait qu’en 2018 seulement, 61 millions de personnes ont été touchées par des catastrophes naturelles. Dans ce chiffre, un nombre disproportionné de femmes. Selon le Programme des Nations Unies pour le développement, 61% des victimes du cyclone Nargis au Myanmar en 2008 étaient des femmes, 70 à 80% des victimes du tsunami qui a dévasté Aceh en 2004 étaient des femmes et des enfants.
Le lien entre genre et changements climatiques peut sembler nébuleux, mais nous devons penser aux changements climatiques en termes de droits humains et de justice sociale.
Les changements climatiques provoquent une raréfaction des ressources, des phénomènes climatiques extrêmes comme les tsunamis, les cyclones, et autres, un climat d’insécurité et de bouleversements et aux premières loges : les femmes.
Pourquoi ?
Parce qu’elles incarnent encore à ce jour une majeure partie des personnes les plus désavantagées économiquement et socialement.
La pauvreté et les inégalités limitent la capacité d’adaptation ainsi que les moyens auxquels une personne – quelque soit son genre – peut avoir recours. Mais dans certaines parties du monde où l’inégalité de genre est particulièrement marquée, les phénomènes météorologiques extrêmes font que les femmes et les filles sont souvent parmi les dernières à recevoir de l’aide. Nous pouvons imager le phénomène très simplement : ai-je accès à un moyen de locomotion pour quitter une région à risque ? Puis-je quitter ma maison sans devoir être chaperonné ? Autant d’éléments qui peuvent sembler somme toute mineurs, mais qui affectent directement la mobilité d’une personne.
Il est aussi essentiel de souligner qu’à la suite de phénomènes météorologiques extrêmes, on note souvent une hausse marquée des abus envers les femmes – lors des migrations forcée par exemple ou encore lors de l’explosion de conflits entourant la raréfaction des ressources. Suite à l’ouragan Katrina, l’Institute for Women’s Policy Research révélait une augmentation – de 4 fois supérieure à la normale – des abus, comprenant les agressions sexuelles et la violence domestique.
La bonne nouvelle ?
Ces mêmes injustices ont amené les femmes à s’unir et se positionner au premier rang du mouvement de justice climatique. Partout, des femmes inspirantes.
Lilly Platt a commencé une campagne de ramassage des déchets à l’âge de 7 ans et a collecté à ce jour plus de 25 000 déchets en plastique.
Kanahus Manuel est une leader autochtone du territoire de la Première nation Secwepemc en Colombie-Britannique qui a aidé à lancer le mouvement Tiny House Warriors. Ce mouvement a construit des petites maisons sur le chemin emprunté par l’oléoduc de sables bitumineux Kinder Morgan qui traversait son territoire. La maison est un symbole du foyer que Tiny House Warriors se bat pour protéger, créant de l’espoir et renforçant la communauté face aux destructions.
Et que dire de cette jeune femme de 16 ans, à l’origine d’un mouvement mondial ? Greta Thunberg a commencé seule, assise devant le Parlement suédois, accompagnée seulement d’une petite affiche en carton disant “grève scolaire pour le climat”. Elle est maintenant sur la liste des 25 adolescentes les plus influentes de l’année du Time.
La mère en moi ne peut s’empêcher de se dire que ces femmes incarnent un modèle extraordinaire pour mon bébé, qu’elles ouvrent des portes et pavent le chemin d’un meilleur avenir pour ma petite puce.
La femme en moi ne peut pas être plus fière de parler ici de femmes qui brisent les tabous, mettent à mal la langue de bois et réclament des réponses et des actions.
L’humaine en moi se dit que ces activistes nous donnent une belle leçon à tous et toutes sur ce qui est important, et ce qui est parfois nécessaire pour le défendre.
Il y a de l’espoir.
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