Et qui a-t-il choisi pour annoncer la nouvelle et faire face aux conséquences prévisibles ? Une femme, et la plus jeune de ses ministres, sans doute « parce qu’on est en 2017 » !
De deux choses l’une : ou c’est ce qu’on appelle un manque flagrant de leadership, ou il n’a jamais vraiment eu l’intention de faire cette réforme et c’est pour cela qu’il en a confié la réalisation à deux jeunes femmes particulièrement peu préparées !
Quant à la raison donnée pour justifier ce reniement d’une promesse capitale (l’absence d’un consensus à ce sujet dans la population canadienne), elle serait loufoque si elle n’était pas tragique : quelle politique importante adoptée par le gouvernement Trudeau (ou n’importe quel gouvernement d’ailleurs) faisait l’objet d’un consensus ? Et avoir fait cette promesse électorale en percevant ou en espérant un consensus n’est absolument pas crédible, ni compatible avec le flair et le jugement politiques manifestés par l’équipe libérale durant la campagne de 2015.
Il faut donc en conclure que M. Trudeau soit a menti sciemment à la population canadienne au moins jusqu’à la fin de 2016 (où il a réitéré publiquement son intention de réaliser la réforme électorale avant les prochaines élections), soit vient de changer d’idée de manière opportuniste en trahissant honteusement ses promesses répétées.
Dans les deux cas, il alimente à son tour, et de manière spectaculaire, le cynisme des citoyens à l’égard de leurs gouvernants et de la démocratie !
Dominique Boisvert
Scotstown, Qc
1er février 2017