Il y a quelques jours, Oxfam annonçait que 8 hommes possèdent autant que la moitié de la population mondiale. Alors que les inégalités économiques n’ont jamais été aussi grandes, un réseau international de paradis fiscaux permet aux multinationales et aux détenteurs de grandes fortunes de contourner l’impôt et prive ainsi les Trésors publics du financement qui leur est dû.
Au Canada et au Québec, c’est à coup de milliards de dollars que les gouvernements pourraient réinvestir dans les services publics s’ils luttaient efficacement contre les paradis fiscaux. En privant les gouvernements de ressources importantes, les paradis fiscaux nuisent directement à la capacité des États à financer les infrastructures publiques et les services sociaux dont la population a besoin et dont les entreprises profitent elles-mêmes.
C’est pour rallier l’ensemble des acteurs touchés par les paradis fiscaux qu’Oxfam-Québec, en collaboration avec le collectif Échec aux paradis fiscaux, a lancé en avril 2016 la campagne À la recherche des milliards perdus. Dans le cadre de cette campagne, des hommes, des femmes et des jeunes ainsi que des organisations et autres acteurs de la société demandent aux gouvernements fédéral et provincial d’agir pour mettre fin à l’ère des paradis fiscaux.
Les résultats concrets de cette campagne sont :
1. Une déclaration signée par plus de 100 organisations et personnalités publiques.
– 2. Une pétition signée par plus de 24 000 citoyennes et citoyens.
– 3. Une consultation citoyenne, menée auprès de 2500 personnes, qui porte sur le coût social des paradis fiscaux.
Précisément, nous demandons aux gouvernements québécois et canadien de :
– Faire de la lutte aux paradis fiscaux une priorité absolue et s’attaquer fermement au recours qu’en ont les grandes entreprises et les particuliers fortunés.
– User de tous les pouvoirs que leur confère leur champ de compétences afin de renforcer les lois et règlements pour que ces pratiques inadmissibles deviennent illégales.
– Jouer un rôle de chef de file dans le cadre des discussions et des initiatives internationales visant à endiguer le phénomène du recours aux paradis fiscaux.
Nous invitons les organisations, les entreprises et les personnalités qui n’ont pas signé, mais souhaiteraient le faire à communiquer avec nous jusqu’au vendredi 10 février 2017.
Citation
« À quelques semaines du dépôt des budgets, plus de cent organisations et personnalités publiques joignent leur voix pour demander à nos gouvernements de rendre illégaux des mécanismes qui sont aujourd’hui parfaitement légaux et qui facilitent le recours aux paradis fiscaux. Les solutions sont à leur portée. Il s’agit d’en faire une priorité ».
Denise Byrnes, directrice générale d’Oxfam-Québec.
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