Le collectif Échec aux paradis fiscaux, la Coalition Main rouge, la Fédération autonome de l’enseignement, le Conseil central Montréal métropolitain de la CSN et le Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Montréal, entre autres, participent à la manifestation devant le 1100, boulevard Crémazie Est, à midi.
« Nous manifestons aujourd’hui parce qu’il y a un an, jour pour jour, que les Panama Papers étaient divulgués, ce qui a contribué à révéler l’immense scandale que représentent les paradis fiscaux dans le monde. La date du 3 avril a donc été choisie pour souligner la Journée internationale contre les paradis fiscaux, que comptent rendre annuelle l’Alliance mondiale pour la justice fiscale et ses partenaires, dont nous sommes. Ce projet est un fruit du Forum social mondial de Montréal 2016 » (lire cette déclaration), indique Claude Vaillancourt, président d’ATTAC-Québec.
Quelques jours après le dépôt des budgets, les groupes sociaux s’inquiètent du manque de sérieux avec lequel Ottawa et Québec interviennent pour contrer l’évitement fiscal et l’évasion fiscale. « Il faut entre autres que ceux qui organisent l’évitement fiscal des plus riches et des multinationales, les KPMG de ce monde, soient mis au pas, car ces pratiques privent nos États de revenus essentiels pour assurer un financement adéquat de nos programmes sociaux et de nos services publics », déclare Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition Main rouge.
Le collectif Échec aux paradis fiscaux presse, pour sa part, le gouvernement Trudeau d’agir beaucoup plus vigoureusement sur plusieurs fronts, afin de contrer le recours aux paradis fiscaux. « Il doit modifier les lois, les réglementations et les conventions fiscales pour réduire les possibilités d’évitement. Il doit devenir un réel chef de file dans les discussions internationales portant sur la mise en place de véritables solutions. En 2017, après toutes les fuites médiatiques et avec les statistiques montrant la hausse fulgurante du phénomène, il est inacceptable que le gouvernement se contente de timides mesures sans réels effets contre le recours aux paradis fiscaux. Il doit agir vigoureusement ! », conclut Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et porte-parole du collectif Échec aux paradis fiscaux.
Ailleurs dans le monde, les groupes partenaires de l’Alliance mondiale pour la justice fiscale se mobilisent aussi aujourd’hui. Le site globaltaxjustice.org fournit une foule d’informations à ce sujet.
Profil d’ATTAC-Québec
Fondée en 1998 en France, ATTAC, l’Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne, est une association citoyenne non partisane présente dans 20 pays. Depuis 2000, ATTAC-Québec s’applique à faire connaître les enjeux qui accompagnent la mondialisation financière.
Profil du collectif Échec aux paradis fiscaux
Le collectif Échec aux paradis fiscaux est composé des organisations suivantes : Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Association québécoise pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC-Québec), Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Union des consommateurs et Les amis de la Terre de Québec.
Profil de la Coalition opposée à la privatisation et à la privatisation des services publics (Main rouge)
La Coalition Main Rouge regroupe près de 100 organisations sociales d’horizons divers. Ces groupes représentent des organismes communautaires, organisations syndicales, des groupes de femmes et des associations étudiantes. La Coalition est mobilisée contre les politiques d’austérité depuis 2009 et revendique un réinvestissement massif dans les services publics, les programmes sociaux et l’action communautaire autonome. Pour se faire elle fait la promotion d’autres sources de revenus favorisant une meilleure redistribution de la richesse, notamment une fiscalité plus progressive.