Après une marche dans les rues du centre-ville, les étudiants et étudiantes ont investi le siège social d’Hydro-Québec. « Il s’agit d’un lieu qui symbolise l’ensemble des mesures d’austérité du gouvernement libéral. Depuis 2010, ce dernier a renforcé le fardeau fiscal envers les familles moins nanties en haussant les tarifs d’électricité et les frais de scolarité, ainsi qu’en imposant une taxe-santé » explique Camille Robert, coporte-parole de la CLASSE. « Rappelons aussi qu’Hydro-Québec a liquidé à de grandes pétrolières les permis d’exploitation gazière de l’île d’Anticosti et de la Gaspésie. Doit-on s’étonner que plusieurs anciens employés de la société d’État travaillent désormais pour ces compagnies ? » poursuit Jeanne Reynolds, aussi coporte-parole de l’organisation.
Par cette action de perturbation, les étudiants et étudiantes souhaitent rappeler au gouvernement que les élections ne seront pas suffisantes pour résoudre la crise sociale des derniers mois. Pour la CLASSE, le problème ne se limite pas à un parti politique. « Pour la première fois depuis plusieurs années, nous avons vu la population du Québec descendre massivement dans la rue et revendiquer une autre démocratie, plus directe, plus participative. Les revendications de ce mouvement ne pourront pas être contenues dans les urnes. » déclare Camille Robert. Quant à la rentrée, la CLASSE n’entend pas se plier à la loi 12 et continue sa contestation sur le plan juridique. L’organisation poursuivra la mobilisation durant les prochaines semaines, notamment le 10 août pour un événement à l’Olympia et le 22 août pour une manifestation nationale, qui s’annonce être la plus grande en période électorale.