Il y a en ce moment des professionnelLEs syndiquéEs qui font la grève dans le réseau de l’enseignement élémentaire et secondaire. Où est le problème ? On nous apprend que certains centres de services scolaires, inspirés en cela par certaines pratiques antisyndicales de Pierre-Karl Péladeau, ont décidé d’imposer unilatéralement et autoritairement à leur personnel enseignant de passer en mode enseignement à distance. Ainsi donc, un moyen d’enseignement alternatif au mode d’enseignement présentiel, durant l’application de mesures restrictives en cette période de crise de la COVID-19, devient un outil pour contourner des lignes de piquetage. Devant cette pratique qui vise à contrer les effets d’une grève fondée en droit, observons le silence complice du ministère de l’Éducation. Hier, c’était le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui avouait candidement instrumentaliser « l’état d’urgence sanitaire » à des fins de relations de travail. Aujourd’hui, c’est son collègue à l’éducation, Jean-François Roberge, qui autorise sans mot dire l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication à des fins de rapport de force dans les négociations avec certains syndicats.
Qu’on se le dise, l’exemple d’un antisyndicalisme primaire au Québec vient de haut, très haut…
Yvan Perrier
19 mai 2021
Midi 10
yvan_perrier@hotmail.com
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