Le Conseil régional de la FTQ du Montréal métropolitain tenait dans le cadre de sa 4e assemblée d’orientation une table ronde sur les médias alternatifs québécois 19 mai dernier. Présent à la table, À Babord !, L’aut’ Journal et Presse-toi à gauche. En levée de rencontre, Simon Tremblay-Pepin de l’IRIS a brossé un tableau de l’état des médias et de l’information au Québec. Tableau qui avait tout pour inquiéter les participants tant la concentration de la propriété de la presse permet à la classe dominante de passer ses messages et de faire avaler ses politiques à la population, avec plus ou moins de succès faut-il avouer.
Suite à cette présentation, Claude Vaillancourt a fait la présentation d’À Babords, publication qui paraît 5 fois l’an et qui aborde dans des articles fouillés, des sujets qui requiert réflexion et approfondissement. Pierre Dubuc, de l’Aut’ Journal a davantage appuyé sur la durabilité de l’hebdomadaire qui est publié depuis près de 2 décennies. Quant à Presse-toi à gauche, après avoir expliqué les origines du média en accompagnement à la reconfiguration de la gauche politique et sociale, nous avons présenté le projet de réflexion vers une convergence des médias alternatifs québécois afin de commencer à dépasser l’impact marginal de la presse alternative sur la population québécoise.
La rencontre s’est terminée avec une série de questions et d’interventions des personnes présentes dans la salle, toutes des questions qui faisaient la démonstration de l’importance pour les mouvements sociaux de se doter d’un média de masse sans sous-estimer les difficultés reliées à un tel projet comme le démontre les difficultés rencontrées par le quotidien Rue Frontenac. Des intervenants ont relaté les discussions qui se sont tenues récemment autour de l’idée de soutenir Rue Frontenac afin d’en faire un média des mouvements sociaux. L’ampleur des besoins financiers pour soutenir un tel projet a fait reculer la plupart des représentantEs des organisations impliquées dans de telles discussions.
Pourtant, comme l’a fait remarqué quelques intervenants de la salle, la rentabilité d’un tel projet ne peut être évalué à la seule enseigne du profit. L’effet de la présence d’un média acquis aux intérêts des mouvements sociaux peut contribuer à modifier le rapport de force dans l’opinion publique et ça, c’est crucial lorsque vient les durs combats que le patronat impose aux mouvement sociaux, profits ou pas.
Il nous a été permis d’apprendre par exemple que des articles de Presse-toi à gauche servent à la formation des membres de certains syndicats et certaines fédérations, que des syndiquéEs tiennent à lire le babillard des employéEs lorsque sont affichées des articles de l’édition hebdomadaire de Presse-toi à gauche. De tels témoignages nous incitent à poursuivre le travail entrepris il y a plus de 5 ans maintenant.
Les responsables de l’activité ont promis que ce n’était que partie remise et que d’autres occasions permettront d’approfondir la question. Presse-toi à gauche y sera.