« Ces résultats montrent que la contamination se propage sur de longues distances, et que la radioactivité ne diminue pas par dilution ou dispersion comme le prétendent les autorités », explique Jan Vande Putte, expert en radiation de Greenpeace International qui a participé à l’expédition scientifique sur le Rainbow Warrior. « Le gouvernement a fait une grave erreur en supposant que l’absence de données signifiait qu’il n’y avait pas de problème. Le Japon doit maintenant prendre ses responsabilités et mettre en place un programme de surveillance global et continu de l’environnement marin et rendre l’information accessible à tous. »
Les Japonais doivent savoir
Le Rainbow Warrior, un des trois navires de Greenpeace, a aussi permis de prélever des poissons et des coquillages au large de Fukushima. Ces échantillons de vie marine sont eux aussi contaminés.
« Les niveaux de radioactivité constatés sont pour la plupart en dessous de la limite conseillée. Mais, même ainsi, la contamination des aliments est l’une des sources les plus dangereuses d’exposition à la radioactivité », ajoute Shawn-Patrick Stensil, expert nucléaire de Greenpeace Canada. « Les Japonais ont le droit de savoir comment la centrale nucléaire de Fukushima affecte leur vie afin de pouvoir se protéger et protéger leurs familles. Les autorités japonaises doivent être complètement transparentes sur la contamination radioactive. »
La Suisse annonce la sortie du nucléaire, statu quo au Canada
Hier le gouvernement suisse a recommandé au parlement de ne pas remplacer les cinq réacteurs nucléaires du pays au terme de leur durée d’exploitation et de développer les énergies renouvelables. La Suisse sera donc sortie du nucléaire en 2034.
« Après l’Allemagne, c’est la Suisse qui décide d’entamer une transition vers un système énergétique moderne et durable », conclut Shawn-Patrick Stensil. « Le Canada pour qui il n’est pas question de remettre en cause le choix du nucléaire devrait suivre l’exemple de ces deux pays ».