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Il y a deux semaines, elle visitait son père au Foyer d’accueil de Gracefield. Ce qu’elle a vu a ajouté à sa conviction qu’il y a quelque chose qui cloche dans la réforme Barrette. Il n’y avait que deux préposés pour le quart de soir pour 32 patients.
« Ça courait partout. Je l’ai vécu. Je l’ai vu. Comment se fait-il que les administrateurs du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) ne le voient pas. Tout est beau, tout est sous contrôle pour le CISSSO. Ça n’a aucun sens. »
La réforme Barrette
L’impact de la réforme Barrette dans les régions rurales est catastrophique. Andrée Poirier, porte-parole de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux de l’Outaouais (APTS), estime qu’on a dépouillé les régions au profit des grands centres urbains. En moins de quatre ans, tout le visage de la santé a changé en Outaouais.
« Du moment que quelqu’un part, pour quelque raison que ce soit, on abolit son poste par attrition. Et on demande à celles et ceux qui restent d’en faire plus avec moins de moyens à leur disposition. L’Outaouais dispose d’un budget inférieur à la moyenne des autres régions administratives du Québec. Nous faisons actuellement face à une explosion de congés pour maladie partout au Québec. C’est exponentiel ! L’impact est doublement plus plus grave en région. Si une travailleuse sociale doit quitter pour des raisons de maladie et que son poste n’est pas maintenu, sa collègue doit se taper le double de la tâche. C’est la même chose en imagerie médicale et dans tous les domaines des services à la population. Les coupures ont fait très mal mais là, c’est tout simplement tragique. »
Le plan de match
Demain, le lundi 14 août, Chantal Lamarche est sensée recevoir des réponses à ses nombreuses questions adressées à la députée-ministre de Gatineau, Stéphanie Vallée, et à l’ensemble des décideurs régionaux relativement à ce manque à gagner au niveau des services de santé et de l’éducation en Outaouais, et, spécifiquement en ce qui concerne la Vallée-de-la-Gatineau.
« La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a établi sa plateforme électorale. Nous allons interpeller les candidats aux élections dans Gatineau. Nous voulons connaître leur positionnement par rapport à cet important dossier. Nous allons leur demander leur liste d’épicerie. La population jugera leurs propos », rajoute Chantal Lamarche.
Andrée Poirier estime que la campagne électorale qui se mettra en branle sous peu au Québec sera déterminante. « Il faut que la population démontre clairement son insatisfaction principalement pour ce dossier de la santé et de l’éducation. Je salue le travail effectué par les élus val-gatinois au cours des dernières semaines qui ont clairement démontré leur solidarité dans ce dossier. »
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