Éducation des adultes, formation continue et littératie
Les enquêtes démontrent qu’au Québec, plus de 800 000 adultes éprouvent des difficultés importantes à lire. Pourtant, des milliers d’adultes qui désirent retourner aux études doivent patienter sur des listes d’attente, faute de places. Le droit fondamental à l’éducation implique que les centres d’éducation des adultes et les centres de formation professionnelle aient les budgets nécessaires pour accueillir ceux qui veulent obtenir un premier diplôme !
Un sommet, et après ?
En politique, un an peut paraître une éternité ! Or, un an après le Sommet sur l’enseignement supérieur, force est de constater qu’une éternité n’aura pas suffi. Seul le chantier sur l’aide financière aux études a permis d’ancrer des résultats tangibles. La nouvelle politique de financement, l’encadrement des frais institutionnels obligatoires, la création du Conseil national des universités, de même qu’une révision de l’offre de formation collégiale ont, au mieux, stagné. Le Sommet sur l’enseignement supérieur avait réussi à dégager un certain consensus, il serait dommage de ne pas poursuivre sur cette belle lancée.
Garder nos services publics
Le secteur privé en santé se développe très rapidement. Ce faisant, il occasionne une croissance importante des coûts et des conséquences bien documentées telle la perte d’expertise et de contrôle. Le même phénomène se répète dans le réseau public d’éducation où de nombreux services professionnels ainsi que des services offerts par le personnel de soutien sont maintenant accordés par des entreprises privées.
Les partis politiques doivent s’engager à contrôler, et même limiter l’utilisation de la sous-traitance et du privé tant dans le réseau de la santé et des services sociaux que dans le réseau de l’éducation !
Un virage vert plus que nécessaire
D’ici 2020 (dans six ans donc), le gouvernement du Québec devra réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 %. Cet objectif pourra être atteint seulement si un virage majeur est effectué très rapidement. Comme il s’agit d’un objectif essentiel pour l’avenir de notre planète, il faudra plus que des paroles en l’air, nous avons besoin de mesures concrètes ! Pourtant, après l’éducation, l’environnement semble complètement ignoré par les partis en lice pour gouverner le Québec...
Lutter contre la pauvreté
Aujourd’hui, pour qu’une personne qui travaille 40 heures par semaine atteigne le seuil de faible revenu (23 680 $ par année), elle doit gagner 11,47 $ de l’heure. Le premier mai, le salaire minimum atteindra 10,35 $ de l’heure. Maintenir un salaire minimum aussi faible est complètement contradictoire avec les objectifs d’employabilité mis de l’avant par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Si on présuppose que l’emploi est la seule manière pour les personnes assistées sociales de se sortir de la pauvreté, il faudrait que le revenu d’emploi permette effectivement d’en sortir ! Voulons-nous vraiment une société de working poors au Québec ou voulons-nous une société prospère où tous contribuent à leur juste valeur à la société ?
Une fiscalité plus juste
Lorsque le Québec s’est doté d’une gamme étendue de services publics et de programme sociaux, il a fait le choix judicieux d’une société juste et équitable. Aujourd’hui, nos finances publiques sont confrontées aux choix fiscaux des quinze dernières années (baisses d’impôts, refus d’augmenter la taxe sur le capital, refus de s’attaquer à l’évasion fiscale, de revoir les aides aux entreprises, etc.). Inévitablement, nos services et nos programmes publics en ont souffert.
Tout le monde veut atteindre l’équilibre budgétaire. Les moyens d’y parvenir sont divers. Soit on trouve de nouveaux revenus, soit on sabre violemment les services publics. Je considère que la deuxième option est non seulement inacceptable, elle est économiquement non viable à long terme ! Si vous suivez ce blogue depuis un moment, cette idée ne sera pas neuve pour vous, mais certains clous méritent un peu plus de coups de marteau que d’autres !
Il est primordial que l’enjeu de la fiscalité fasse l’objet d’un grand sommet qui serait l’occasion d’étudier les moyens de financer équitablement et adéquatement les services publics, notamment nos réseaux publics d’éducation et de santé. Les partis politiques doivent s’engager à tenir un grand sommet sur la fiscalité. Le financement adéquat de nos services publics est un sujet bien trop important pour ne pas en discuter !