Comment ces trois messieurs, le premier ministre Couillard, M. Arcand des ressources naturelles et M. Heurtel de l’environnement ont-ils pu réussir à aplanir tous les obstacles possibles pour mettre à la disposition des compagnies gazières nos terres, les plus fertiles et les récréatives, les boisés, nos eaux de surface et celles de nos aquifères ? La réponse ? Imposer le bâillon et faire de telles pirouettes que le peuple n’y voit plus clair, trop étourdi à essayer de les suivre.
L’objectif était évident : par l’adoption de lois laxistes notre gouvernement a déroulé le tapis aux pétrolières et aux gazières, une invitation à forer et fracturer notre sol ! Ça y est, les lois mises en vigueur contre toute volonté citoyenne permettront aux fonctionnaires de délivrer les permis en toute bonne conscience. Pourtant, la majorité des citoyens et citoyennes et un nombre croissant d’investisseurs voient plus loin que l’exploitation du gaz et du pétrole et se tournent déjà vers les technologies de l’avenir.
Par leur contribution bénévole à plusieurs BAPE, à une EES et à des consultations du MERN, les personnes s’opposant à la fracturation ont acquis une large somme de connaissances sur les méfaits de cette technologie à court et long termes. Nos voisins du sud ont des centaines de milliers de puits et les études récentes basées sur les nombreuses années d’exploitation démontrent que la santé de la population est mise à mal, que les eaux finissent par être contaminées et le sol par trembler. Que pourrait apporter de plus un projet pilote ? Si ce n’est qu’un pied dans la porte ? Les quelques redevances qu’on nous fait miroiter, valent-elles la baisse de la valeur des maisons voisines, les stress sociaux inévitables dans nos communautés et la perte de LA ressource destinée à prendre de la valeur ? L’EAU ! Riches d’une ressource relativement abondante et le plus souvent gratuite, nous pourrions devenir collectivement des porteurs et acheteurs d’eau, d’une eau devenue rare et coûteuse...
Sept personnes au Québéc sur dix ne veulent pas de cette industrie, et les Bécancourois-e-s s’opposent dans la même proportion. Nos élues et élus locaux, de Bécancour et de la MRC ont clairement affirmé leur opposition à la loi 106. Relevons-nous ! Il est encore temps de racheter les droits (claims) accordés à un coût ridicule par un précédent gouvernement libéral. Osons négocier le départ de toutes les entreprises gazières et pétrolières. Le coût final pour la société n’en sera que plus avantageux. Le dossier des terres contaminées à Bécancour est loin d’être clos ; nous n’avons pas besoin d’une autre source de pollution majeure. Tant qu’à investir l’argent des contribuables, que ce soit pour mettre fin à la convoitise de cette industrie plutôt que pour la soutenir. Une seule option est envisageable : un moratoire permanent !
Comité de citoyens responsables de Bécancour
Porte-parole : Nicole Racine, Le 14 février 2017