À Montréal, la vigile avait lieu à l’évènement « Mégaphone » à la Place des Arts. Était présents, les parents d’Alexandre Paul (un des activistes détenu en Russie) ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Québec Jean-François Lisée, qui a prononcé un discours sur l’absurdité des accusations de piratage.
À Toronto, Greenpeace avait organisé une veillée de solidarité lors de la Nuit Blanche. Les bénévoles ont recueilli à cette occasion plus de 700 lettres à envoyer à l’ambassade de Russie à Ottawa.
À Londres, un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade de Russie, en présence, notamment de Jude Law et Vivienne Westowood. A Helsinki, la marche solidaire qui a été organisée a réuni plus de 1300 personnes !
Dans certains pays, d’autres organisations, telles que Reporters sans frontières, Amnesty International ou encore WWF, sont venues soutenir les actions de Greenpeace et demander la libération des 30 de l’Arctique.
Manifestez vous aussi votre solidarité pour libérer les 30 manifestants de l’Arctique (#FreeTheArctic30) :
Vous ne pouviez être présents à Montréal ou Toronto ?
Voici ce que vous pouvez faire pour les aider :
Envoyer un message à l’ambassade de Russie : http://www.greenpeace.org/canada/fr/campagnes/Energies/Arctique/a-vous-d-agir/Arcitque-Liberez-nos-activistes/
Partager la pétition sur Facebook :
https://www.facebook.com/greenpeaceqc/posts/10151918841304868
Joindre l’équipe bénévole d’intervention rapide pour les 30 manifestants de l’Arctique en envoyant un courriel à Thibault Rehn (thibault.rehn@greenpeace.org), notre responsable des bénévoles, pour en apprendre davantage (disponibilités essentielles au cours des trois prochaines semaines).
Écrire un message pour appuyer les 30 manifestants de l’Arctique, ou en imprimer un (http://www.greenpeace.org/international/en/campaigns/climate-change/arctic-impacts/Peace-Dove/), prendre une photo de vous tenant le message et l’afficher sur Twitter à l’aide du mot‑clic #FreeTheArctic30 comme ceci :
Un grand merci à vous !
Mise à jour 3 octobre : Le procureur de l’Etat russe a fini de présenter les accusations de piraterie contre les militants et membres de l’équipage de Greenpeace. Les deux Canadiens formellement accusés sont Paul Ruzicky de Port Colborne (ON) et Alexandre Paul de Montréal. Un vidéaste et un photographe indépendants ont également été accusés de piraterie, un crime passible d’une peine maximale d’emprisonnement de 15 ans.
Mise à jour 2 octobre : Quelques activistes des "30 de l’Arctique" ont été inculpés pour piraterie ce matin. En Russie, telle inculpation peut entraîner une peine de prison maximale de 15 ans.
Mise à jour 30 septembre : Huit autres militants de Greenpeace international ont appris ce dimanche qu’ils resteraient en détention pendant deux mois en Russie, en attendant le verdict d’une enquête pour piraterie. Ces huit activistes rejoignent donc 22 autres personnes, dont un caméraman et un photographe pigiste indépendant, tous auditionnés deux jours plus tôt. Greenpeace International s’est engagé à faire appel de cette décision, pour libérer au plus vite l’ensemble de l’équipage de l’Arctic Sunrise.
Mise à jour 29 septembre : La chargée de campagne Faiza Oulahsen a écrit une lettre, depuis sa cellule, à ses collègues néerlandais. Extraits choisis : « J’ai été l’une des premières personnes à passer ce que je pensais être un interrogatoire. Je me suis assise sur une chaise, à l’intérieur d’une chambre froide, face à une dame qui était occupée à taper. A côté de moi, il y avait un traducteur, une jeune femme, qui avait visiblement étudié l’Anglais. Elle m’a dit qu’un rapport écrit de l’incident devait être réalisé. J’ai demandé un traducteur néerlandais, on m’a dit que ce n’était pas possible. » « Le jeudi 26 septembre fut une journée très lourde. Nous avons de nouveau été transportés en bus, mais cette fois enfermés comme des animaux dans une cage de métal sombre, qui ne pourrait contenir qu’une seule personne. Et nous avons été emmenés comme ça jusqu’au bureau du FSB (Federal Security Service).
Nous avons ensuite été enfermés dans des cages avec fenêtre, en attendant l’audience. Très inhumain. » « Après que certains d’entre nous aient été auditionnés, nous avons été informés que nous étions en état d’arrestation et que nous serions détenus pendant deux mois, en attendant les résultats de l’enquête. Alex a fondu en larmes. Quant à moi, j’ai commencé à perdre mon calme, que j’avais conservé lors des deux journées précédentes, lentement mais sûrement. Rester deux mois dans une cellule est une chose, mais après ? Que se passera-t-il ? Une peine de quelques mois ou de quelques années pour une affaire basée sur des mensonges ? »
« Tout est complètement à l’encontre des règles. Ce que le FSB nous reproche est bourré de toutes ces inexactitudes et autres choses dont ils se sont eux-mêmes rendus coupables. Rien n’est certain. Il suffit que quelqu’un de haut placé ait une conviction pour qu’on disparaisse en cellule. Martin, le consul, m’a dit que je devais rester calme parce que les Hollandais entretiennent une bonne communication avec les Russes. Une bonne communication ? Mais à quel sujet ? Sur le fait que les Russes ont illégalement pénétré en territoire néerlandais et nous ont poussés dans les eaux internationales pour nous arrêter violemment ? Le gouvernement néerlandais exige-t-il notre libération ? Immédiatement ? Les Russes ne sont pas autorisés à nous arrêter et pourtant, ils le font. Ils font exactement ce qu’ils veulent. »
« Je ne sais pas du tout comment ça va se terminer, ni combien de temps ça va durer. L’incertitude me rend folle. J’ai entendu dire que Poutine a publiquement déclaré que nous n’étions pas des pirates. Nous sommes pourtant toujours en prison. »
Mise à jour du 26 septembre : Les militants de Greenpeace détenus a Mourmansk ont été auditionnés un par un par un tribunal russe. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 15 de nos membres ont été placés en détention pour une durée de 2 mois en attendant les conclusions de l’enquête pour piraterie, et 8 des militants seront entendus dans 3 jours.
Le tribunal de Mourmansk a mollement justifié ces détentions : possible poursuite des activités criminelles, possible destruction de preuves et possible fuite du pays. Beaucoup de suppositions. Peu de certitudes. Ceci semble justifier 2 mois de prison pour les autorités judiciaires russes.
Mise à jour 25 septembre : Dans la nuit du 24 au 25 septembre, les militants de l’Arctic Sunrise ont été placé en détention préventive dans différents centres de rétention du comité d’investigation russe.
Cinq d’entre eux ont été soumis à un interrogatoire en présence d’un représentant légal, mais nous ne connaissons toujours pas les charges qui sont retenues contre eux et le reste de l’équipage.
Vladimir Poutine s’est exprimé sur la situation lors du Forum International sur l’Arctique en affirmant que « les activistes de Greenpeace n’étaient pas des pirates mais ont enfreint le droit international », en plus d’avoir mis l’environnement en danger (!) Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International, accueille favorablement la déclaration de Poutine concernant les accusations de piraterie mais reste ferme quant à la nature de l’action des militants de Greenpeace. Leur dessein était et a toujours été de manifester de manière pacifique contre les forages en Arctique de Gazprom.
Rappelons que la plateforme Prirazlomnaya de Gazprom est la première à effectuer des forages en Arctique dans un but commercial, profitant ainsi de la fonte des glaces pour alimenter des activités économiques contribuant elles-mêmes au réchauffement climatique et à la fonte des glaces.
La réaction démesurée des autorités russes ne doit pas faire perdre de vue la nature profonde de nos actions : protection de l’environnement et pacifisme.
Sur cette vidéo, les activistes de Greenpeace sont en gilet rouge dans les zodiaques siglés Greenpeace, et les hommes en gilet orange dans les bateaux noirs sont les forces spéciales russes. Vous pouvez voir les gardes côtes tirer sur la corde de sécurité d’une des activistes. Alors qu’elle leur crie qu’elle va descendre, on peut entendre neuf détonations tirées par les gardes côtes russes.
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Mise à jour 24 septembre : Sans nouvelle de l’équipage depuis l’abordage de l’Arctic Sunrise par les autorités russes, nous apprenons ce matin que le navire a été remorqué jusqu’au port de Mourmansk, en Russie, où il est arrivé à 10h, heure locale.
D’après l’AFP, les membres de l’équipage pourrait être poursuivis pour piraterie en groupe organisé, et ce, indépendamment de leur nationalité. Les avocats de Greenpeace International demandent un contact immédiat avec les membres de l’équipage de l’Arctic Sunrise. Il est clair que nous rejettons les allégations des autorités russes, qui déclarent avoir ouvert une information judiciaire à l’encontre des militants de Greenpeace. Cependant, cela ne confirme pas que l’équipage sera inculpé pour de supposés actes de piraterie. Greenpeace ne se laissera pas intimider par des allégations absurdes, et nous demandons que le gouvernement russe relâche immédiatement nos militants. L’Arctic Sunrise est toujours retenu au large de Mourmansk, avec 30 personnes à son bord, dont deux ressortissants canadiens.
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Le 19 septembre, des gardes russes, armés, ont pris d’assaut l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace International, qui se trouve en mer de Pechora, dans l’Arctique russe.Ils ont procédé à l’arrestation des 25 membres d’équipage et activistes qui se trouvaient à son bord à la suite d’une manifestation pacifique menée contre les activités de forage d’une plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.
Pour libérer nos activistes, pour dénoncer la répression et pour dire haut et fort notre opposition aux forages en Arctique, nous avons besoin de vous. Envoyez un message à l’ambassade de Russie à Ottawa !
Au moment de l’abordage, l’Arctic Sunrise se trouvait à une distance de trois milles nautiques de la plateforme Prirazlomnay. Les coordonnées au moment de l’abordage (69-19-53N : 57-16-53E) confirment que le bateau se trouvait au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer autorise les bateaux étrangers à naviguer sans entrave dans les ZEE d’un autre État. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer liste deux raisons d’abordage d’un navire : 1) suspicion de violation de la législation sur la pêche. 2) des preuves substantielles de pollution à l’environnement marin. Cet abordage des gardes-côtes russes est donc illégal.
Les gardes-côtes ont abordé le bateau de Greenpeace à partir d’un hélicoptère et au moyen de cordes. Ils ont ensuite encerclé les militants, les rassemblant sur l’héliport. D’autres militants enfermés dans la salle de radio ont indiqué avoir vu leurs collègues se faire arrêter et être maintenus à genoux avec des armes à feu pointées sur eux. L’ensemble de l’équipage, 30 personnes, a depuis été arrêté sans inculpation et s’est vu refuser toute aide juridique ou consulaire.
Hier déjà, des militants de Greenpeace ont été arrêtés lors d’une action de protestation sur la plateforme du géant pétrolier russe Gazprom. Voir le blogue : Aller-retour en enfer pour sauver l’Arctique. Deux d’entre eux, Sini et Marco, ont été détenus sans inculpation à bord d’un navire des gardes-côtes pendant plus de 24h.