Tiré de Europe Solidaire Sans Frontières
29 octobre 2023

Coordination de l’Internationale Sozialistische Organisation (ISO) section allemande de la IVe Internationale.

Nous considérons cette scission comme un projet qui abandonne en grande partie les positions de la gauche. Aucune référence à une société socialiste ou à une vision internationaliste, pas plus qu’à la classe ouvrière. À la place, il est question de la prospérité de l’économie allemande et d’une plus grande autonomie pour la politique allemande. Certes, il est souligné que la question sociale est importante, mais ce sont les intérêts de « l’économie allemande » qui sont au premier plan. Sur les questions de société, le BSW se positionne plutôt à droite de la tendance générale. Cela est particulièrement évident pour les questions de migration, de catastrophe climatique, de féminisme et d’émancipation des personnes BGQIA+. Les termes porteurs du manifeste fondateur de BSW - « zélé », « normal », « effort qui doit trouver sa récompense », « honnête », « civisme », « raisonnable », etc. - sont tous compatibles avec l’arsenal conceptuel des forces conservatrices, d’extrême droite et de l’AfD et ont manifestement été employés à dessein pour cette raison.

Cette fondation est en outre réalisée de manière extrêmement antidémocratique comme un projet dirigé d’en haut et par des agences de publicité. Des fonctionnaires de la GAUCHE et d’autres partis sont débauchés de manière ciblée. Ce n’est certainement pas de cette manière que l’on parviendra à renouveller l’attrait pour les idées socialistes, dont on a un besoin si urgent aujourd’hui, et qui ne peut venir que d’un mouvement qui s’organise démocratiquement par la base.

Nous considérons le lancement du BSW et le parti qui doit être constitué sur cette base comme un projet rétrograde et nous refusons d’y participer.

Nous continuerons à nous investir dans le parti DIE LINKE, même si nous avons peur que le parti n’abandonne les positions partiellement anticapitalistes qu’il a adoptées, qu’il continue à miser beaucoup trop sur les élections, qu’il continue à être trop dominé par les députés plutôt que par les instances élues du parti et qu’il se subordonne politiquement aux sociaux-démocrates et aux Verts dans les gouvernements régionaux auxquels il participe. Nous considérons que notre tâche est d’empêcher cela et de contribuer au renforcement d’une aile gauche du parti qui ne mise pas sur la participation au gouvernement et à la gestion du système capitaliste, mais sur une opposition radicale et un changement fondamental des rapports de forces en faveur des salarié.e.s, des exclu.e.s et des exploité.e.s.

Nous voulons un parti DIE LINKE qui soit différent de tous les autres partis par sa politique et sa culture politique. Il n’y aura une gauche forte et un parti die Linke fort que si l’on s’oriente réellement vers les mouvements sociaux émancipateurs, si l’on dialogue avec eux, si l’on participe aux luttes et si l’on s’efforce avec persévérance de s’ancrer à la base, dans les entreprises et les quartiers.

Résolution de la coordination de l’ISO du 29 octobre 2023
P.-S.

• Traduit par Pierre Vandevoorde pour ESSF avec l’aide de DeepL gratuit.

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