Avec l’inflation, la précarité des femmes a augmenté et maintenant, il y a beaucoup plus de femmes qui peinent à arriver. On parle de travailleuses à temps plein qui ont l’obligation d’aller dans les banques alimentaires pour se nourrir, car la facture d’épicerie est devenue complètement indécente. La réalité des femmes à l’aide sociale ne cesse de se détériorer, sans parler des femmes en situation d’itinérance ou des femmes sans statuts migratoires, car il est devenu difficile, voir impossible de subvenir à ses besoins avec un revenu qui n’augmente pas au gré de l’inflation. « La prestation indécente et les mesures de contrôle à l’aide sociale sont des exemples de violences systémiques et institutionnelles contre lesquelles nous luttons et que nous voulons souligner cette année » affirme Nancy Beauseigle du RGF-CN.  »

12 jours d’action contre les violences faites aux femmes

Depuis 1999, le 25 novembre marque la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette date marque aussi le lancement des 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes qui se poursuivra jusqu’au 6 décembre, journée de commémoration de la tuerie de Polytechnique qui a eu lieu en 1989. Durant ces 12 jours, plusieurs activités sont organisées dans la région et partout dans la province afin de dénoncer ces violences et sensibiliser la population. D’ailleurs, un calendrier provincial est disponible sur le site des 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes.

Le rassemblement de ce matin à la Place d’Youville a débuté par un Die-In d’une trentaine de femmes afin de symboliser les femmes qui sont tuées dans des situations de violences. Ensuite il y eut des prises de parole sur les violences institutionnelles que vivent les femmes à l’aide sociale et un témoignage sur les violences que vivent les femmes trans. Finalement, des rubans blancs ont été distribués, symbole des 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes. Les équipes de distribution en ont profité pour sensibiliser la population aux multiples violences que vivent les femmes en distribuant de petits cartons de sensibilisation.

Des violences à ne pas négliger

Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes femmes, les femmes des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences. De plus, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides. Il ne faut pas passer sous silence le nombre de féminicides qui continue d’augmenter, portant à 11 le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2023 et 5 filicides (le meurtre d’enfant tué par un parent).

« Oui, il est important de s’arrêter dans l’année pour réfléchir aux violences faites aux femmes, dont les violences systémiques ! Mais, nous voulons que la population et les gouvernements prennent conscience que les violences faites aux femmes, ça se passe tous les jours et qu’il faut faire beaucoup plus ! Devons-nous rappeler que les violences envers les femmes prennent racine dans les rapports inégaux entre les femmes et les hommes et qu’il est urgent, et possible, d’y mettre fin  » affirme Nancy Beauseigle, porte-parole du RGF-CN

D’ailleurs le RGF organisera également une marche le 6 décembre qui aura lieu à midi à l’église St-Jean-Baptiste.

Le RGF-CN regroupe des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et travaille la défense des droits et des intérêts de toutes les femmes, l’égalité des femmes entre elles, l’amélioration des conditions de vie.

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