Le Québec est un leader en matière de sensibilisation et d’intervention pour les commotions cérébrales dans le monde du sport, mais qu’en est-il pour les femmes victimes de traumatisme cranio-cérébral (TCC) dans le contexte de violence conjugale ?
80 à 92% des victimes de violence conjugale pourraient avoir subi un TCC. (Haag et al,2022)
Malheureusement, ce phénomène est très peu abordé en contexte de violence conjugale. De plus en plus au Québec, un lien tend à se faire entre les traumatismes crâniens des victimes de violence conjugale et les épisodes d’abus physiques (coup à la tête, étranglement, tête maintenue sous l’eau, coup violent au corps, etc.).
Tout comme les sportifs, les conséquences dans la vie de ses victimes sont toutes aussi destructrices toutefois ont-elles accès au même protocole ou processus de rétablissement ? Nous croyons qu’il est important et primordial de mieux comprendre certaines conséquences de la violence liée au traumatisme cranio-cérébral et de sensibiliser la population.
Trop de femmes victimes subissent aussi…
– Chocs directs ou indirects à la tête ;
– Répétitions de petits coups à la tête ;
– Étranglements / strangulation restreignant l’apport de sang au cerveau ;
– Chutes causées par la violence physique ;
– Avoir été secouée intensément ;
Est-ce que nos attentes et interventions socio-judiciaires sont adaptées pour ses femmes victimes de traumatisme cranio-cérébral ? Alors qu’on sait que pour elles aussi, les conséquences sont les suivantes :
– Difficulté à se concentrer et apprendre ;
– Confusion ou dans le ’’brouillard’’ ;
– Maux de tête ;
– Étourdissements ;
– Engourdissements ou faiblesse dans les bras, mains, jambes ;
– Irritabilité et impatience ;
– Dépression ;
– Anxiété ;
– Insomnie ;
– Sensibles aux bruits et lumières intenses ; etc.
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