Par Sergio de Rosemont
Lorsque le Parti Québécois a trahi son âme en reniant son rôle du parti du peuple pour devenir celui des financiers en épousant ce culte du Néolibéralisme.
Mais ça, c’était la grande trahison où le Parti Québécois devenait à l’image de ceux qu’il combattait auparavant, oui à l’image des Libéraux !
En ce qui concerne la trahison du Parti Québécois envers la gauche, cela faisait déjà un peu plus d’une décennie qu’elle avait été faite, ce n’est pas pour rien que le Parti Québécois a été expulsé de l’Internationale Socialiste en 1982, n’est-ce pas Monsieur Lisée ?
D’ailleurs, le Parti Québécois avait abaissé les salaires des employéEs du secteur public de 20 % d’un seul coup en 1982. Un geste antisocial dont tout le monde devrait se souvenir. Et en 1983, le Parti Québécois adoptait la loi 111 qui imposait des amendes astronomiques aux syndicats s’ils n’imposaient pas à leurs membres de respecter la loi anti-grève.
Revenons à 1996 si vous permettez Monsieur Lisée, oui c’est bien cela à l’époque où le Parti Québécois sous Lucien Bouchard épousa ce dogme du Néolibéralisme.
Vous vous rappelez de ce GRAND VIRAGE À DROITE ?
Ce Parti Québécois a même leurré le Peuple Québécois avec cette illusion des "Conditions Gagnantes".
Dites-moi, Monsieur Lisée, les mots "Conditions Gagnante », ça vous rappelle quelque chose ?
Ces "Conditions Gagnantes" et ce "Déficit Zéro" ce mensonge idéal, cette magouille idéale pour faire accepter l’instauration du Néolibéralisme au Peuple Québécois.
Avec l’excuse qu’en atteignant ce divin "Déficit Zéro" en 4 ans, nous pourrions obtenir un référendum gagnant.
Un référendum qui ne s’est pas réalisé.
Cette gouvernance néolibérale, c’est le Parti Québécois qui l’a incrustée au Québec, Monsieur Lisée !
J’espère, Monsieur Lisée, que vous vous rappelez des 15 000 postes à temps complet que le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard désirait tant éliminer et qui se sont transformés en 18 000 employés à la retraite.
Ce qui a fait que le secteur de la santé et des services sociaux a perdu d’un coup 10 % de son personnel.
Et c’est à ce moment là que les problèmes ont commencé à apparaître dans nos services de santé.
Eh oui, les problèmes ont commencé à arriver sous un gouvernement péquiste, les libéraux quant à eux ont simplement continué dans la même direction, soit l’instauration des pratiques néolibérales du privé dans nos services publics.
Eh oui, le PQ a indiqué le chemin au PLQ !
Je le sais, Monsieur Lisée, que vous allez me dire qu’à cette époque vous n’étiez pas ministre et même pas député.
Sur ce point je suis d’accord avec vous, par contre si ma mémoire est bonne, à l’époque vous étiez bien le conseiller stratégique de Lucien Bouchard n’est-ce pas ?
Oui, Monsieur Jean-François Lisée, vous avez fait partie de ceux qui ont orchestré cette manigance des "Conditions Gagnantes".
Des "Conditions Gagnantes" qui n’ont été gagnantes que pour les financiers et les amis du "Québec Inc".
Alors, Monsieur Lisée, après ce rappel historique, comment pourrions-nous accorder à vous et à votre Parti Québécois la moindre confiance ?
C’est moralement impossible.
Rappelons-nous le dernier gouvernement péquiste donc vous faisiez partie, celui de Pauline Marois.
Un gouvernement caméléon, un gouvernement qui se prétendait de gauche mais qui dans les fait était purement néolibéral autant et même parfois plus que le Parti Libéral lui-même.
Rappelons-nous de Nicolas Marceau, ministre des Finances, de l’époque qui cherchait tant à nous enfoncer encore plus profond dans cette austérité.
Et vous, Monsieur Lisée, qui étiez du cabinet rapproché de la Première ministre, vous ne vous y êtes pas opposé.
Et lorsqu’Agnès Maltais, ministre des Affaires sociales de l’époque, décida de s’occuper des assistés sociaux de façon méprisante, vous-êtes vous opposé à ses politiques, Monsieur Lisée ?
Non !
Je me souviens même d’un débat électoral organisé au centre Gabrielle et Marcel Lapalme, situé au 5350 rue Lafond dans le Vieux-Rosemont, où je vous ai questionné sur la façon dont Madame Maltais traitait les assistés sociaux. Vous aviez défendu sa politique avec vigueur, et cela même si plusieurs assistés sociaux de votre circonscription ont été affectés par cette politique discriminatoire.
Dois-je comprendre, Monsieur Lisée, qu’à vos yeux s’en prendre aux plus démuniEs de notre société serait une bonne politique ?
Comment pourrions-nous avoir encore confiance en vous et à votre Parti Québécois ce 1er octobre 2018, Monsieur Jean-François Lisée, après autant de trahisons envers le Peuple Québécois ?
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