Édition du 12 novembre 2024

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Élections 2018

Élections québécoises 2018

Un Québec indépendant, égalitaire, féministe et écologiste, l’alternative proposée par Québec solidaire au peuple du Québec !

Le Parti libéral du Québec, la Coalition Avenir Québec et le Parti québécois prétendent être des forces de changement qui peuvent aider à l’amélioration des conditions d’existence de la majorité de la population. Or, il n’en est rien. Ces partis défendent le statu quo et les intérêts de l’oligarchie dominante. Seul Québec solidaire peut constituer une alternative véritable. La mobilisation la plus large pour défendre les solutions de ce parti est un travail incontournable dans lequel doit s’engager toute la gauche. Son avancée sur le terrain électoral aidera à transformer le rapport de force en faveur de la majorité populaire.

Le Parti libéral du Québec de Philippe Couillard est le parti de la défense de l’exploitation des hydrocarbures, de la privatisation à marche forcée des services publics en santé et en éducation, de l’aplaventrisme le plus total face au gouvernement fédéral et de la corruption et des faveurs pour les gros amis du régime libéral. Ce qu’il promet, c’est de poursuivre les mêmes politiques. Toute sa campagne se résumera à la volonté de discréditer son principal adversaire, la Coalition Avenir Québec afin d’éviter que ne soit tiré au clair le bilan de ses politiques des dernières années. Un large rejet de ce parti par une majorité de la population est à l’ordre du jour. Il ne peut sauver la mise qu’en s’appuyant sur le caractère antidémocratique de notre mode de scrutin – qu’il ne veut d’ailleurs par réformer - qui permet à un parti qui va chercher moins de 40% de la population de prendre le pouvoir.

La Coalition Avenir Québec est une coalition d’arrivistes, totalement et ouvertement dévouée aux à la défense des intérêts de l’oligarchie au Québec. La baisse des impôts des plus riches, c’est sa proposition pour rendre la fiscalité moins redistributrice et moins équitable. La privatisation des services de santé et le soutien aux écoles privées et élitistes sont aussi sa marque de commerce. La lutte aux changements climatiques est complètement en dehors de son champ de vision : soutien à l’exploitation des hydrocarbures, soutien à la construction du pipeline transportant le pétrole tiré des sables bitumineux, et défense du complexe auto/pétrole … Il se range dans le camp des climatonégationnistes et des obscurantistes qui refusent d’écouter les avertissements répétés des scientifiques sur l’urgence de mener de façon conséquente la lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est accroché à la logique de la croissance capitaliste à tout prix pour satisfaire la vénalité des affairistes qui font passer leurs intérêts avant tout autre chose y compris la possibilité de défendre le caractère viable de la vie sur cette planète. Son autonomisme nationaliste se nourrit d’une démagogie xénophobe et anti-immigrant-es qui a pour principale fin de se construire une base électorale. Présenter ce parti comme le parti du changement, porteur de mieux-être pour la majorité populaire, relève de la démagogie la plus crasse, alors qu’il nous promet que nous enfoncer dans les problèmes vécus par la majorité de la population du Québec.

Le Parti Québécois est une survivance épuisée d’un combat inconséquent se donnant comme but la souveraineté – association du Québec. La direction de ce parti a, le plus souvent, donné la priorité à la gestion d’un gouvernement provincial plutôt que de faire de l’indépendance le centre de son orientation. Avec l’ouverture de la période néolibérale dans les années 80, il a repris à son compte ce type de politiques : libre-échange, coupes dans les services publics, privatisation rampante, déréglementation, soutien à une agriculture agro-exportatrice, attaques contre les acquis syndicaux et populaires, qui l’ont conduit à des défaites majeures en 1985, en 2003 et en 2014. Ces mises en pratique des politiques néolibérales ont discrédité non seulement ce parti, mais la souveraineté à laquelle il prétendait encore s’identifier, malgré que toute lutte réelle était repoussée aux calendes grecques. À chaque élection, depuis 2003, il a élaboré une plate-forme prétendant répondre à certaines aspirations de la majorité de la population, pour mieux effectuer un virage rapide quand il prenait le pouvoir provincial. Il a ainsi le nourri le cynisme à son égard et démontré qu’il était le véhicule d’une élite qui visait essentiellement à gérer un pouvoir provincial, tout en menant des politiques faisant l’affaire des intérêts économiques dominants. En 2018, il a repris cette vieille tactique éculée, tout en rejetant vers un avenir indéfini une éventuelle tenue d’un référendum sur l’avenir constitutionnel du Québec. Lassée, de tant de veulerie et d’indécision, sa base électorale s’est peu à peu effritée et les prochaines élections sanctionneront ses politiques inconséquentes.

Québec solidaire est la seule alternative politique véritable. Pour apparaître comme telle, il devra apparaître comme porteur d’un projet de société marquant une rupture avec la situation actuelle sur les défis majeurs auxquels doit faire face la majorité populaire. Cela nécessite de pouvoir condenser notre projet environnemental, social et national autour de quelques axes précis et y articuler nos revendications qui prennent alors sens permettant que la majorité sociale (l’ensemble des classes ouvrières et populaires) puisse devenir une véritable majorité politique.

Québec solidaire a élaboré un plan afin de faire réaliser au Québec une véritable transition énergétique, économique, sociale et démocratique. Cette transition passera par des investissements publics massifs dans le transport des marchandises et des personnes, dans les énergies renouvelables, dans des mesures d’économie d’énergie. Cela impliquera la transformation de l’appareil de production, du système des transports, de l’aménagement urbain et tout cela sous contrôle des populations et des régions concernées. Ce plan de transition, comme en avait exprimé le souhait le récent Conseil national de Québec, devait être au centre de sa campagne électorale afin de défendre la nécessité de s’attaquer concrètement et rapidement aux changements climatiques et de créer massivement des emplois pour ce faire. Manon Massé n’hésite pas à affirmer [1] « on va voir avec un plan, vous n’avez pas idée à quel point QS est le parti du 21e siècle, On va proposer une révolution nécessaire »… « c’est une vision qu’on va mettre en jeu en expliquant qu’il faut donner un coup de barre, faut le donner dans le transport, dans l’aménagement urbain, dans l’agriculture, dans l’industriel, partout. »

Québec solidaire inscrit cette démarche transitoire écologique dans la perspective de construire un Québec pluriel, égalitaire et féministe en organisant la lutte contre les discriminations économiques, raciales et sexuelles et pour réaliser l’égalité hommes-femmes dans tous les domaines de la vie économique, sociale et politique. C’est sur cette base que QS solidaire fera campagne pour la réalisation de l’indépendance du Québec dans une démarche de souveraineté populaire authentique par l’élection d’une assemblée constituante ayant pour mandat d’écrire une constitution d’un Québec indépendant et inclusif débouchant sur une république sociale visant l’amélioration des conditions d’existence de la majorité populaire, la protection de l’environnement et l’égalité sociale.


[1Le Journal de Montréal, 10 août 2018

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