Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Environnement

Une coalition internationale exhorte le gouvernement allemand à ne pas investir dans le projet canadien d’exportation de GNL.

*Calgary, 2**9** septembre 2020 * : Hier, une coalition regroupant plus de
100 groupes de défense de la justice sociale, d’environnementalistes et
d’autochtones provenant du Canada, de l’Allemagne, des États-Unis, de
l’Espagne, du Portugal, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Irlande (la
« Coalition »)

<https://drive.google.com/file/d/1TC...>
a fait parvenir au gouvernement allemand (« l’Allemagne ») une lettre et un

<https://drive.google.com/file/d/1TC...>

et note de synthèse

<https://drive.google.com/file/d/1TC...>

faisant état des nombreux risques reliés à la garantie de prêt de 4,5
milliards de dollars US que l’Allemagne s’apprête à accorder à Pieridae
Energy de Calgary pour la construction d’une usine GNL à Goldboro, en
Nouvelle-Écosse, et pour le développement en amont de l’approvisionnement
en gaz naturel. Pieridae a besoin de la garantie de prêt par l’Allemagne
pour poursuivre son projet.

La Coalition menée par des groupes environnementaux canadiens considère que
le projet Goldboro n’est dans l’intérêt public ni du Canada ni de
l’Allemagne. Elle exhorte cette dernière à retirer l’offre de garantie de
prêt faite à Pieridae.

Dans sa lettre et dans sa note de synthèse, la Coalition souligne les
risques tant économiques que financiers, règlementaires, climatiques,
environnementaux, d’approvisionnement et pour les droits de la personne
qui, pris dans leur totalité, mènent à la conclusion inéluctable qu’en
raison du niveau extrêmement élevé de risques, le projet Pieridae a de
fortes possibilités d’aboutir à un échec.

La Coalition demande à l’Allemagne de prendre sa décision en pleine
connaissance de tous les risques et de ne pas se fier uniquement aux
informations fournies par Pieridae.

Le régime d’exportation de GNL des Pieridae a des répercussions sur les
champs de gaz naturel de l’Ouest canadien, sur le Québec où de nouveaux
pipelines seront nécessaires, sur les Maritimes où l’usine de GNL sera
construite, et sur l’Allemagne et le reste de l’Europe où le GNL canadien
bon marché sapera les efforts européens de lutte contre le changement
climatique ainsi que la transition vers une économie durable à bilan
carbone neutre.

Comme difficulté importante, le projet prévoit l’exportation probable de
gaz hydrofracturé de l’Est du Canada, où le procédé est présentement
interdit, comme c’est le cas en Allemagne et dans les pays européens.

«  Pieridae Energy a affirmé publiquement ne pas savoir comment TransCanada
pourra respecter son engagement d’acheminer son gaz de Montréal à Portland
car le pipeline Trans Québec & Maritime devra opérer bien au-delà des
limites de sa capacité » selon Pascal Bergeron, le porte-parole
d’Environnement Vert Plus, au Québec. Il ajoute « alors que nous assistons
à une grande mobilisation contre les changements climatiques, il serait
surprenant que la construction d’un pipeline pour augmenter le transport de
gaz hydrofracturé soit autorisée dans le sud du Québec.
 »

Ken Summers de NOFRAC en Nouvelle-Écosse a déclaré «  La Nouvelle-Écosse a
réussi à atteindre ses cibles de réduction d’émissions. Alors que nous
devons persister et faire des réductions encore plus importantes, l’usine
de GNL de Goldoboro à elle seule augmenterait nos émissions de manière
considérable. »

«  Nous sommes en pleine crise climatique mondiale et notre lutte menée
conjointement de chaque côté de l’Atlantique arrêtera ce projet zombie »
soutient Andy Gheorghiu, conseiller en matière de politiques de Food &
Water Action Europe. « Nous ne laisserons pas Pieridae et le gouvernement
allemand commettre cette abomination climatique.
 »

Contrairement au battage médiatique de l’industrie et du gouvernement qui
tente de nous convaincre que le NGL canadien est une source d’énergie
faible en carbone, la science crédible indique que le GNL canadien créera
vraisemblablement sur la durée de son cycle de vie plus d’émissions de
carbone que la combustion du charbon. Ce fait à lui seul démontre que
l’exportation du GNL canadien vers l’Europe est une énorme supercherie.

*Personnes ressources : *

Mike Sawyer, directeur exécutif, Citizen’s Oil and Gas Council, Alberta,

Pascal Bergeron, porte-parole, Environnement Vert Plus, Québec

Jim Emberger, porte-parole – Alliance anti-gaz de schiste du
Nouveau-Brunswick

Ken Summers, Nouvelle-Écosse, NOFRAC
-

Andy Gheorghiu, Policy Advisor, Food & Water Action Europe

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