Certains applaudissent cette initiative de Trump dans le monde ouvrier américain devant sa résultante escomptée d’un rapatriement de milliers de bons emplois sur le territoire.
On peut affirmer que le protectionnisme peut s’avérer viable dans des domaines essentiels, comme l’agriculture ou les ressources naturelles. Cependant, l’application de telles mesures ne s’annonce pas sans répercussions dans d’autres secteurs plus industriels.
En effet, la montée généralisée de barrières tarifaires sur les importations étrangères de biens de consommation aux États-Unis peut amorcer une nouvelle guerre commerciale avec des partenaires commerciaux importants, comme la Chine, l’Inde ou l’Union européenne, dont les conséquences peuvent se résulter par une spirale inflationniste plombant le pouvoir d’achat de millions de travailleurs.
Une stratégie plus efficace reposerait sur un plan concret d’achat local par les autorités municipales, étatiques et fédérale ou par un programme réglementé de subventions à des entreprises locales aboutissant vraiment à des créations d’emplois – il faut noter que de tels programmes ont déjà été mis en place depuis la crise de 2008, mais que le manque de restrictions et de suivi de ceux-ci n’a pas mené à de véritables nouveaux emplois.
Côté politique, Donald Trump suscite encore plus la dissension avec les bonzes républicains sur ce sujet. Bien qu’il ait tenté de satisfaire son parti avec des nominations de personnages très à droite en politique étrangère et sécurité, sa fixation protectionniste sur le plan économique détonne avec l’héritage pro-libre-échange et non tarifaire de sa formation politique depuis le début des années 80. La suite sera intéressante…
Jimmy St-Gelais
St-Jérôme, Qc