La Fondation Rivières accueille très positivement l’augmentation significative des budgets qui supportent la Stratégie, notamment ceux dédiés aux groupes mobilisés dans le dossier de l’eau, à la création d’un Conseil québécois de l’eau regroupant de nombreux intervenants au dossier, et la mise en place d’une nouvelle plate-forme d’information dédiée, le Portail des connaissances sur l’eau, présentant une panoplie d’informations fort utiles. Il s’agit d’un outil d’information important qui fournira de précieuses données aux acteurs de l’eau, notamment celles réclamées publiquement par la Fondation Rivières en mars 2017 concernant la performance des ouvrages d’assainissement municipaux.
La Stratégie, qui vient remplacer la Politique nationale de l’eau adoptée en 2002, est accompagnée d’un plan d’action sur cinq ans énumérant une série d’objectifs à atteindre. Le document ne mentionne toutefois pas les détails relatifs à certains dossiers accusant des retards, notamment pour l’émission d’attestations d’assainissement aux municipalités. La mise aux normes des infrastructures de traitement des eaux, bien que mentionnée au plan d’action, doit être accélérée et accompagnée du financement fédéral requis. La Fondation Rivières rappelle aussi le besoin urgent d’appliquer la règlementation existante et de sanctionner les contrevenants. Les ressources et les mandats du Ministère devraient être révisés en conséquence. Les déclarations ministérielles sont muettes à ce sujet. Les lois et règlements existent, mais les inspecteurs et analystes du Ministère n’ont pas tous les mandats ni les ressources pour effectuer les contrôles nécessaires.
« La Stratégie québécoise de l’eau dresse un bon portrait des enjeux auxquels le gouvernement doit s’attaquer, avec un appui populaire sans équivoque. Le gouvernement ne réussira pas seul à atteindre les objectifs mentionnés. Il est souhaitable que chaque citoyen y contribue. D’autre part, la capacité d’action du Ministère reste à renforcer : son personnel doit être doté de ressources adéquates, ses budgets doivent être alloués selon des priorités bien identifiées et les lois existantes doivent être appliquées » résume Alain Saladzius, président de la Fondation Rivières.
Un message, un commentaire ?