En 1964, le rapport Parent a jeté les bases d’une société dont l’éducation serait le fondement. Il citait la gratuité scolaire en nécessité à moyen terme. "Le gouvernement péquiste ne cesse de louanger ce rapport en rappelant qu’il a projeté le Québec au rang des sociétés modernes. Après 40 ans, il est plus que temps de se souvenir que bon nombre de ses recommandations essentielles n’ont pas encore été réalisées" rappelle Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. Pour l’Association, cela commence par la gratuité scolaire.
L’ASSÉ expose dans le mémoire son scénario le plus prudent au point de vue économique. Elle chiffre ainsi à 668 M$ le coût total de la gratuité scolaire. "Ironiquement, le ministre Duchesne a dit avoir 600 M$ disponibles dès l’année prochaine pour un réinvestissement en éducation. Pourquoi ne pas les consacrer à la réduction de la facture étudiante ?" avance le porte-parole. L’ASSÉ rappelle également que de nombreuses alternatives fiscales permettraient de renflouer les coffres de l’État tout en assurant une meilleure redistribution de la richesse.
L’ASSÉ conclut en rappelant qu’elle ne sera pas la seule organisation à défendre le principe de gratuité scolaire lors du sommet. « Depuis quelques années, on voit un consensus se tracer autour du projet de gratuité scolaire au sein des syndicats issus de la communauté universitaire et du milieu de l’enseignement », affirme M. Bédard-Wien.