Au cours des derniers siècles, des générations entières se sont battues pour obtenir les libertés qui nous définissent aujourd’hui comme nation. Chaque fois qu’un gouvernement a tenté d’utiliser la politique de la peur pour convaincre les gens d’abandonner leurs droits, des citoyens ont eu le courage de se lever pour défendre leurs principes.
Il faut se rappeler ce qui est arrivé à notre concitoyen Maher Arar, il n’y a pas si longtemps. Un programmeur informatique innocent a été torturé en Syrie. C’est ce qui arrive quand les services de renseignements et de sécurité obtiennent trop de pouvoir sans qu’il y ait de mécanisme de surveillance approprié.
Et c’est justement ça le risque auquel nous nous exposons, aujourd’hui. Jamais auparavant notre génération n’a eu à mener une lutte aussi déterminante pour nos droits.
Jamais auparavant nous n’avons eu affaire à un gouvernement si méprisant pour nos droits et si cynique dans sa tentative de semer la peur et l’hystérie collective.
Nous sommes à la croisée des chemins. C’est le moment de dire au reste du monde que nous ne laisserons PERSONNE nous terroriser et nous forcer à changer notre façon de vivre nos vies.
C’est aussi pour nos politiciens le moment de montrer leur vrai visage et de démontrer qu’ils ont des principes et qu’ils défendent réellement nos droits.
Le projet de loi C-51 définit ce qui représente une menace à la sécurité nationale en des termes si vagues qu’il est en train d’estomper la ligne qui sépare les activistes environnementaux, qui sauvent des vies, des extrémistes violents, qui tuent des gens innocents.
Les conservateurs et les libéraux, qui les appuient sans réserve, veulent nous faire croire que l’on doit choisir entre nos libertés et notre sécurité.
C’est un faux choix.
Nous sommes un pays meilleur et plus libre justement parce que nos citoyens ont le droit de s’exprimer librement. Les femmes qui se sont battu pour obtenir le droit de vote ont fait du Canada un meilleur pays.
Les travailleurs qui se sont battu pour la mise en place du salaire minimum, pour les congés la fin de semaine et pour la sécurité en milieu de travail – eux aussi ont fait du Canada un meilleur pays.
Ces gens n’étaient pas des terroristes.
Et nous ne laisserons personne dire que les environnementalistes ou les activistes des Premières nations représentent une menace terroriste.
Nous pouvons et nous devons dire non à Stephen Harper et à son projet de loi dangereux. Et on le fera reculer.