photo :Les membres du Comité des résident.e.s « Sauvons le Mont-Carmel » : Normand Breault, Constance Vaudrin, Marie-France Dozois, Suzanne Loiselle, Gisèle Ampleman et Marie-Paule Lebel (absente de la photo : Suzanne Cyr). Crédit : Thibault Carron, Pivot. Avril 2022.
« C’est aussi pour nous l’occasion d’interpeller plus largement l’ensemble de la classe politique sur la nécessité d’une intervention non seulement en faveur des résident.e.s de Mont-Carmel mais pour l’ensemble des personnes âgées dont le sort est trop souvent entre les mains de propriétaires plus soucieux de leurs profits que de voir au bien-être des résident.e.s », a soutenu Normand Breault, membre du comité Sauvons le Mont-Carmel.
M. Breault a rappelé que le comité avait présenté à l’Assemblée nationale une pétition, signée par 6671 personnes, demandant au gouvernement d’empêcher les proprios de RPA de se libérer si facilement de leur certification et des services à offrir, de réguler les coûts des loyers de ce type de résidence et de faciliter l’appropriation et la gestion communautaire ou publique de toute RPA à risque de fermeture.
« Nous considérons avec intérêt cette demande de moratoire pour les RPA » a pour sa part fait valoir Marie-Paule Lebel également membre du comité. « Nous y voyons une solution à court terme dans l’espoir qu’un parti politique s’engagera à régler la situation à plus long terme, à l’échelle du Québec. À l’évidence, avec le vieillissement de la population et la politique de maintien à domicile, il faut que la législation change rapidement afin d’assurer la protection des droits des locataires et interdire le changement d’affectation d’un immeuble à logement, à plus forte raison dans le cas d’une RPA. »
Constance Vaudrin a quant à elle rappelé la situation qui prévaut actuellement à Mont-Carmel : « Même s’il nie vouloir le faire, le propriétaire veut nous amener à quitter. Pour cela il n’hésite aucunement à agir en pleine contravention avec le jugement émis par la Cour supérieure le 26 juillet lui ordonnant de prendre les mesures nécessaires pour maintenir la certification. C’est ainsi que les résidents de Mont-Carmel vivent dans des conditions qui se dégradent de jour en jour. Leur santé mentale s’en trouve affectée, les manifestations d’angoisse et d’insécurité se multiplient. Il est donc urgent d’agir et de faire en sorte que toutes les RPA soient protégées des changements de vocation », conclut Madame Vaudrin en demandant plus précisément à la Ville ce qu’elle entendait faire ainsi que les étapes pour y parvenir.
Enfin soulignons également l’intervention de Gaétan Roberge représentant le Comité logement Ville-Marie lequel a donné son appui, à titre de mesure transitoire, à la demande de moratoire sur les conversions de RPA. Monsieur Roberge a demandé à la mairesse Valérie Plante d’inviter l’ensemble des arrondissements de Montréal, dont l’Arrondissement de Ville-Marie, afin à utiliser leurs pouvoirs réglementaires dans le but de protéger le statut des RPA sur le territoire de la Ville de Montréal, comme cela a été fait pour les maisons de chambres.
Au moment de publier ce communiqué, le vote sur la motion n’avait pas encore eu lieu, celle-ci devant être présentée lors de la poursuite de la séance du Conseil municipal le mardi 23 août 2022. Il semblerait selon le vice-président du Comité exécutif, Monsieur Dorais, qu’elle sera adoptée à l’unanimité avec certaines modifications. C’est à suivre.
Un message, un commentaire ?