Menée par la firme CROP du 22 au 29 juillet 2020 auprès de 1000 personnes par le biais d’un panel web, l’étude aborde sous plusieurs angles le niveau d’appui à différentes mesures favorisant la réussite éducative, notamment dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Parmi les résultats figurent notamment plusieurs données confirmant que le gouvernement doit investir pour soutenir les élèves, particulièrement ceux éprouvant des difficultés d’apprentissage :
– 64 % des personnes interrogées estiment que le gouvernement du Québec doit investir prioritairement dans les services publics (santé, éducation et services de garde) ;
– 66 % des répondants s’avouent inquiets de l’impact de la pandémie sur la réussite scolaire des enfants ;
– 90 % des répondants se montrent d’accord à l’effet que les élèves en difficulté d’apprentissage seront davantage pénalisés par la pandémie ;
– 92 % se disent en faveur du déploiement de moyens supplémentaires pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage suite à la pandémie ;
– 83 % des personnes sondées se disent favorables à la diminution de la taille des groupes d’élèves.
Un ministre déjà en retard
Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, les Québécoises et les Québécois interrogés confirment l’urgence pour le gouvernement d’annoncer des mesures structurantes pour soutenir les élèves, particulièrement pour ceux éprouvant des difficultés d’apprentissage. « Depuis les premiers jours de la pandémie, nous martelons qu’il est essentiel que le gouvernement injecte de nouvelles ressources financières pour soutenir les élèves vulnérables avec des services auxquels ils ont droit. À quelques jours de la rentrée, la cloche a sonné et le ministre de l’Éducation est déjà en retard. Bien avant la crise, les besoins étaient déjà criants et ils n’ont pas diminué. Au contraire, la majorité des élèves n’a pas fréquenté l’école depuis presque six mois ! Les équipes-écoles attendent dès maintenant une réponse ambitieuse, novatrice et structurante pour attaquer de front les inégalités qui ont été amplifiées par la crise. Un plan timide entraînera des coûts sociaux et économiques pour le Québec et pour nos enfants, notamment par le décrochage scolaire. Il ne faut pas l’échapper collectivement pour nos enfants ! », explique Sonia Ethier.
Les résultats complets de l’enquête d’opinion publique sont disponibles ici.
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