Une bannière avec tous les 1040 noms de femmes et d’enfants décédées de violence conjugale depuis le 6 décembre 1989 a été déroulée pendant que des militantes expliquaient que la violence conjugale est encore une réalité de nos jours et ce, 25 ans après le massacre de Polytechnique. Les femmes étaient appelées à dénoncer cet état de fait. Des rubans blancs étaient distribués dans la foule et les gens étaient invités à les porter en signe de solidarité contre la violence envers les femmes.
Les femmes autochtones souffrent aussi de la disparition et probablement des meurtres de leurs sœurs dont elles sont sans nouvelles. Le gouvernement Harper refuse de nommer une commission d’enquête pour élucider ces disparitions. Mais il envoie des F !8 faire la guerre au Moyen-Orient. Le pétrole avant les femmes disparues.
Et le contexte
1040 femmes en 25 ans et cela continue. Les campagnes de sensibilisations font partie des coupures sociales.
« Les dépenses sociales dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sont demeurées à leur niveau plus élevé d’après-crise. Elles ont toutefois baissé au Canada, malgré une forte augmentation des prestations associées à la santé. » (Gérard Bérubé. Le Devoir 25 nov 2014 p. B1)
« Les dépenses sociales représentent 17 % du PIB canandien cette année, contre 17,2 % en 2013. À titre de comparaison, le rapport est de 19,2 % aux États-Unis. Au sommet de 2009. Cette proportion s’élevait à 18,5 % au Canada » (Gérard Bérubé. Le Devoir 25 nov 2014 p. B1)
Les récentes coupures-démolition du gouvernement Couillard vont aussi dans le même sens et sa promesse d’un registre des armes à feu est teinté de conditions économiques. Rien pour aider la situation. Et que vont devenir les campagne de sensibilisation contre la violence conjugale ? Au moulinet ? Et les subventions aux maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence ? Elles aussi vont devoir participer à l’effort collectif de réduction de la dette ? Est-ce ainsi que les femmes vont lutter contre la violence dont elles sont victimes…en réduisant la dette ?
Nous n’avons pas fini de marcher, de nous mobiliser et d’agir contre toutes les formes de violences que nous subissons. Ce pouvoir sur les femmes rapporte gros aux entreprises d’armement, de sécurité, de forces policières et le mépris carbure à l’industrie de la mode, des produits de beauté, de la musique, de la porno et de l’esthétique. Violence et profit : patriarcat et capitalisme.
Il faut en finir un jour.
Chloé Matte Gagné