SFPQ - S’occuper des vraies affaires
QUÉBEC, le 8 avril 2013 - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) demande au nouveau gouvernement libéral de s’occuper des vraies affaires : Le maintien des services publics lequel a jadis été fort lésé par le néolibéralisme du gouvernement de Jean Charest. « Le premier ministre Philippe Couillard et son équipe devront gouverner avec intelligence et transparence pour permettre aux Québécoises et aux Québécois d’améliorer leur qualité de vie. Aujourd’hui, les services publics de proximité, un levier de développement régional pourtant essentiel, sont injustement mis en péril par manque d’effectifs, notamment. Il faut mettre un frein à cette catastrophe sociale. Les services publics doivent non seulement rencontrer de hauts standards de qualité, mais ils doivent aussi être accessibles à tous, et ce, partout sur l’ensemble du territoire québécois », d’énoncer avec énergie la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Elle ajoute : « Le SFPQ, au nom de ses 42 000 membres, tient à rappeler aux libéraux qu’ils se sont opposés au projet d’Agence des infrastructures de transport du Québec. La création de cette agence n’est pas la solution aux deux principaux problèmes qui minent actuellement le ministère des Transports, soit le manque de ressources internes et la prolifération de la sous-traitance, laquelle a coûté, en 2011-2012, 119 millions de dollars... Le gouvernement se doit d’être responsable du ministère des Transports. »
Mme Martineau souhaite finalement que le passé des gouvernements libéraux précédents ne soit pas garant de l’avenir du gouvernement Couillard et que les compressions budgétaires, le non-remplacement des effectifs et les partenariats publics-privés soient des affaires du passé. « Il faut s’occuper des vraies affaires, n’est-ce pas ? Le SFPQ veillera au grain… », de terminer la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d’entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
Élection 2014 - La CSN invite le premier ministre Couillard à faire preuve d’ouverture
MONTRÉAL, le 8 avril 2014 - La Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel au premier ministre élu Philippe Couillard, pour qu’il fasse preuve de toute l’ouverture nécessaire pour rapprocher les Québécoises et les Québécois autour d’un projet social rassembleur. « Le nouveau premier ministre annonce que l’ère de la réconciliation est arrivée, nous attendons maintenant de lui qu’il agisse véritablement en ce sens et prenne en compte la condition de la classe moyenne et des plus démunis de notre société », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.
« Il ne doit surtout pas prendre pour modèle Jean Charest qui a tout chamboulé dès son arrivée au pouvoir au début de son premier mandat en 2003. »
La CSN partage plusieurs préoccupations du Parti libéral du Québec comme l’économie, les emplois et les services publics. « Toutefois, a-t-il poursuivi, nous souhaitons du gouvernement qu’il considère la situation des travailleuses et des travailleurs qui ne profitent pas depuis longtemps de l’enrichissement de la société et qui font face à une précarité toujours grandissante, qu’il se soucie du développement harmonieux des régions dans le respect du développement durable. »
« Nous l’invitons aussi à entreprendre un large débat sur la fiscalité et le financement des services publics et des programmes sociaux, a mentionné le président de la CSN. La population aurait alors la chance de s’exprimer sur sa vision du rôle de l’État et de rappeler que l’objectif principal de la fiscalité est d’assurer le financement des services publics et des programmes sociaux que la société québécoise a choisi de se donner et auxquels nous tenons. » Jacques Létourneau a aussi profité de l’occasion pour féliciter le nouveau premier ministre Couillard.
La santé n’est pas une occasion de « vraies affaires » !
MONTRÉAL, le 8 avril 2014 - La Coalition solidarité santé accueille avec beaucoup d’inquiétude l’élection d’un gouvernement du PLQ à Québec, et de Philippe Couillard comme premier ministre.
La Coalition rappelle que c’est sous le règne de Philippe Couillard comme ministre de la santé, de 2003 à 2008 :
que les établissements du réseau de la Santé et des services sociaux ont été fusionnés pour former les immenses CSSS ;
que ces CSSS ont réduit les soins et services que leurs composantes assumaient auparavant, pour en transférer graduellement la prestation en sous-traitance dans les organismes privés, d’économie sociale et communautaires ;
qu’en fusionnant les accréditations syndicales, en modifiant le code du travail, et en ouvrant aux assurances privées la couverture de chirurgies d’un jour, on a facilité la sous-traitance des services d’entretien, de buanderie, d’alimentation, de fournitures médicales, de services à domicile, de chirurgies, de personnel, etc., à des coûts plus élevés ;
qu’on a utilisé le mode PPP, à l’encontre des avertissements du Vérificateur général, pour réaliser deux méga -hôpitaux dont on ne connaît pas le contenu des contrats et dont les coûts ne cessent d’augmenter depuis l’annonce de leur construction, alors qu’on se plaint du manque de budgets pour les services sociaux et de santé.
Solidarité santé se remémore que M. Couillard est ensuite parti travailler pour Persistence Capital Partners (PCP), une société qui affirme elle-même sur son site WEB se concentrer « exclusivement sur les occasions d’affaires qui ont un potentiel de forte croissance dans le domaine des services de santé ».
« En ouvrant au marché les chirurgies d’un jour, un « potentiel de forte croissance », il s’est ouvert toutes grandes les portes de PCP ! », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition.
Solidarité santé fait remarquer qu’en dix ans de gouvernement libéral, les ressources du public ont été utilisées au service du privé qui est maintenant mieux implanté partout dans notre système public de santé et de services sociaux. Et les 50 méga-cliniques promises en campagne par le PLQ draineront encore plus de ressources publiques dans le privé.
Monsieur Couillard a lancé sa campagne électorale en se prononçant pour le financement axé sur les patients en santé. La Coalition souligne que ce mode de financement est l’instrument budgétaire par lequel va se poursuivre la sous-traitance, la privatisation, et le développement du système privé de soins et services. « C’est ce que M. Couillard et son parti appellent « les vraies affaires », laisse tomber Jacques Benoit.
La Coalition ne peut que constater que le mode de scrutin actuel continue de perpétuer l’indécence permettant à un parti d’obtenir 56 % des sièges avec seulement 41% des suffrages exprimés. Mais elle rappelle à M. Couillard qu’il a voulu faire de cette élection une élection référendaire. Par conséquent, elle ne lui reconnaît pas la légitimité de faire de la santé une occasion pour ses « vraies affaires » !
« La santé, c’est un droit. Et au Québec, comme peuple, on a déjà fait ce choix ! », conclut Jacques Benoit.
L’AQLPA félicite Philippe Couillard et son équipe
L’ambition, l’audace et le sens des responsabilités sont les bases d’une économie prospère et verte.
Saint-Léon-de-Standon, 8 avril 2014 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) félicite Philippe Couillard et son équipe pour la victoire aux élections québécoises hier soir, avec une solide majorité qui permet d’entrevoir une stabilité gouvernementale pour plusieurs années à venir. L’AQLPA tient aussi à féliciter Dominique Vien (Parti Libéral) pour son 4e mandat en Bellechasse (circonscription du siège social de l’AQLPA).
L’AQLPA invite le nouveau gouvernement à rapidement définir et mettre en marche un plan d’action sur les changements climatiques, un enjeu aux répercussions environnementales, sociales et économiques des plus urgents. Le Québec doit résolument prendre le virage vert comme tremplin pour la création d’emplois, le développement économique et l’amélioration de la qualité de vie. L’ambition, l’audace et le sens des responsabilités sont les bases d’une économie prospère et verte. « Nous assurons le gouvernement de notre volonté de soutenir les actions nécessaires pour relever les défis environnementaux tout en préparant un avenir sécuritaire pour les générations à venir. » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.
Élections provinciales - La FIQ souhaite un dialogue constructif
QUÉBEC, le 8 avril 2014 - La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ a pris connaissance des résultats du scrutin qui ont mené à l’élection d’un gouvernement libéral. La FIQ espère pouvoir se mettre rapidement au travail avec celui‑ci afin de miser encore davantage sur l’expertise des professionnelles en soins dans l’amélioration des soins de santé au Québec.
« Le maintien d’un réseau de santé public et de qualité accessible à toutes les Québécoises et à tous les Québécois et l’avancement des conditions de travail des professionnelles en soins sont au cœur des préoccupations auxquelles la Fédération souhaite trouver des solutions », a fait valoir Régine Laurent, présidente de la FIQ. La Fédération a été très proactive depuis les derniers mois pour souligner l’importance de mettre en place des soins à échelle humaine, sécuritaires et de qualité et entend poursuivre dans cette voie avec le nouveau gouvernement.
Même si la Fédération a émis des réserves et des critiques à l’égard de certaines promesses formulées par le Parti libéral en campagne et ne partage pas le point de vue de ce dernier sur des aspects relatifs à l’avenir du système de santé, la FIQ espère pouvoir établir un dialogue constructif avec le gouvernement dans l’intérêt de tous les citoyennes et citoyens du Québec.
FFQ - Femmes et féminisme en politique : Bilan mitigé de la campagne électorale
MONTRÉAL, le 9 avril 2014 - La Fédération des femmes du Québec (FFQ) fait un bilan mitigé du résultat et du déroulement de la campagne électorale. « La FFQ invite tous les partis politiques à effectuer une analyse de la place des femmes et du féminisme dans leurs pratiques et engagements politiques, car moins de femmes ont été élues qu’en 2008 et la plupart des partis n’ont donné qu’une place dérisoire aux priorités féministes dans leur campagne », souligne Alexa Conradi, présidente de la FFQ.
Seulement 34 femmes ont été élues sur 125 circonscriptions. Cela représente un net recul par rapport aux élections en 2012 où elles étaient 41. Passer de 33 % à 27 % n’est pas acceptable. Autant le PLQ, le PQ et la CAQ y ont un examen de conscience à faire sur leur incapacité à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes, car QS est le seul à adopter des pratiques soutenues pour l’en assurer. « Le statu quo en matière de représentation des femmes n’est pas acceptable. L’heure est venue pour l’adoption d’une réforme du mode de scrutin à la faveur d’un système proportionnel mixte qui comporterait des mesures pour assurer la parité », insiste Madame Conradi.
Par ailleurs, il est consternant que la première femme à diriger un gouvernement québécois n’ait été première ministre que pendant 18 mois. Sa défaite est inquiétante pour la place des femmes en politique. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on constate que l’an dernier six femmes dirigeaient des gouvernements provinciaux et territoriaux et qu’aujourd’hui seulement deux demeurent au pouvoir. Force est d’admettre qu’il ne suffit pas d’élire une première femme à titre de première ministre pour que l’égalité soit une réalité.
En effet, la FFQ indique qu’il faut travailler concrètement à ce que l’égalité sociale et économique soit une priorité pour le gouvernement pour que plus de femmes prennent leur place en politique. « Les femmes sont actives et présentes en politique lorsque leurs préoccupations trouvent un écho dans les discussions et les priorités politiques et lorsque l’égalité devient une réalité de fait », témoigne Madame Conradi. La FFQ déplore le fait que cette campagne a peu parlé des réalités des femmes. Le nouveau gouvernement a offert une réponse laconique aux groupes féministes qui lui demandaient de s’engager sur des thèmes comme la conciliation travail-famille, la précarité de l’emploi, l’éducation sexuelle et égalitaire à l’école ou encore l’environnement et le bien commun. (Voir leur réponse, ainsi que celle des autres partis).
Deux bonnes nouvelles marquent cette campagne : la mort au feuilleton de la Charte des valeurs qui ne représentait pas un projet féministe inclusif et l’élection d’une ancienne travailleuse de la FFQ et militante féministe, Manon Massé.
Réaction du SISP à l’élection d’un gouvernement libéral - Le nouveau gouvernement doit tourner les dos aux années Charest
QUÉBEC, le 9 avril 2014 /CNW Telbec/ - Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) accueille avec grande prudence l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire.
« Par le passé, les gouvernements libéraux n’ont pas toujours fait preuve d’un grand attachement aux services publics. Ils nous ont plutôt habitués à un régime minceur, composés de privatisations, de sous-traitance et de compressions. Nous demandons au nouveau gouvernement de tourner définitivement le dos aux années Charest et à réinvestir dans les services publics. »
Pour les présidentes des trois organisations syndicales membres du SISP, soit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le mandat accordé au Parti libéral ne doit pas être interprété comme un mandat en faveur d’une nouvelle réingénierie de l’État. « Dans leur grande majorité, les Québécois sont attachés à leurs services publics. Que ce soit en santé, en éducation ou en inspection des bâtiments, la population veut des services de qualité et accessibles pour tous. Pour cela, il faut cesser de comprimer les dépenses. Plusieurs de nos écoles sont en mauvais état, des personnes âgées attendent trop longtemps pour une place en CHSLD ou des services à domicile et nos ponts sont fissurés. Un coup de barre est plus que nécessaire ! »
En matière de financement des services publics, le SISP a des propositions audacieuses et elles devront être prises en compte par le nouveau gouvernement. « La tarification des services publics, ça suffit ! La classe moyenne et les plus démunis ont suffisamment payé. » Le SISP propose plutôt une révision de la fiscalité pour la rendre plus progressive. Le SISP propose également un resserrement des avantages fiscaux consentis aux grandes entreprises. « D’importantes économies sont réalisables, en mettant fin au recours à la sous-traitance, par exemple, le gouvernement pourrait épargner 235 millions de dollars par année. »
Le SISP rappelle également au nouveau gouvernement que des services publics de qualité passent par de bonnes conditions de travail. « Nos 260 000 membres sont au service de la population au quotidien. Partout au Québec, ils s’assurent que les Québécoises et les Québécois soient servis avec compétence et respect. Au cours de la prochaine année, nous profiterons de toutes les occasions pour promouvoir la qualité de nos services publics et de ceux qui y travaillent. Nous le devons à la population. » Par ailleurs, Louise Chabot, présidente de la CSQ, Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ, et Carolle Dubé, présidente de l’APTS poursuivront au cours des prochains jours la tournée d’information et de mobilisation du SISP, sous le thème : « Le printemps des services publics, ensemble allons plus loin ! ». Cette tournée vise à défendre les services à la population, alors que se prépare la négociation des secteurs public et parapublic.
CTROC - Rehaussement de 120 millions de dollars pour les organismes communautaires - Le nouveau gouvernement doit respecter l’engagement de son prédécesseur
MONTRÉAL, le 9 avril 2014 - Le changement de gouvernement, et le fait que ce dernier ne prévoit déposer son budget qu’en juin, inquiètent les 3 000 organismes communautaires œuvrant en santé et services sociaux. Ils demandent au nouveau gouvernement libéral de respecter l’engagement pris par le gouvernement précédent d’augmenter leur financement de 120 millions de dollars sur trois ans.
Le Parti libéral du Québec a voté en faveur d’une motion demandant au gouvernement de rehausser le financement de ces organismes. « Cette motion a d’ailleurs été adoptée unanimement, en mai 2013, par les représentants à l’Assemblée nationale. Cela démontre que l’on ne parle pas ici d’un enjeu partisan, mais plutôt d’un consensus social que le changement de gouvernement ne devrait pas remettre en question » de dire Mercédez Roberge, co-porte-parole de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire (Table). Le 24 octobre dernier, dans le cadre du grand rassemblement « Je soutiens le communautaire », le Parti libéral du Québec en a profité pour souligner le rôle essentiel des groupes communautaires et pour signifier qu’ils faisaient partie de leurs préoccupations. « À la lumière de la motion et des propos tenus par ce parti, nous demandons au nouveau gouvernement d’être cohérent et ainsi confirmer ce qui a déjà été annoncé aux groupes » d’exiger madame Roberge.
Au moment du déclenchement des élections, les représentants et représentants du MSSS et du milieu communautaire étaient sur le point de discuter de la répartition de la première partie de l’annonce gouvernementale, soit un montant de 40 millions pour l’année 2014-2015. « La prochaine rencontre aura lieu le 24 avril et les groupes ont hâte d’inscrire ces nouveaux montants dans leur budget. Cela fait six mois qu’ils attendent du concret. Le nouveau premier ministre doit agir rapidement, sinon ce sont les personnes qui fréquentent quotidiennement les groupes qui seront les grandes perdantes. » de dénoncer Sébastien Rivard, co-porte-parole de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire (CTROC).
Bien que le montant de 120 millions de dollars ne couvre pas le manque à gagner évalué à 225 millions de dollars annuellement, il représente une étape importante et une véritable bouffée d’air pour les groupes. « En ce moment, les groupes constatent une augmentation de la demande, mais pas de leur financement. Et c’est vrai autant pour le centre communautaire, la cuisine collective, l’auberge du cœur, le centre de femmes, le groupe d’entraide, la maison de jeunes que la ressource en santé mentale ! Cette pression les mène à faire des choix difficiles tels que refuser du monde, couper des activités, mettre à pied leur personnel ou même fermer l’organisme ! » de constater monsieur Rivard.
Pour faire entendre leur voix, les personnes qui fréquentent les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux sont invitées à un rassemblement le 23 avril prochain devant les bureaux du premier ministre, au coin des rues McGill College et Sherbrooke, à Montréal.
La campagne Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire est une initiative de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) et de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table), lesquels regroupement respectivement 14 tables régionales et 39 regroupements provinciaux. La campagne mobilise, depuis maintenant un an, les 3000 organismes communautaires autonomes oeuvrant en santé et services sociaux. Pour plus d’information : www.jesoutienslecommunautaire.org et facebook.com/JeSoutiensLeCommunautaire
Nouveau gouvernement de Philippe Couillard : 5 grands enjeux pour que le Québec ait meilleure mine
Québec, vendredi 11 avril 2014. Aux lendemains de l’élection d’un nouveau gouvernement au Québec, la coalition Québec meilleure mine invite M. Philippe Couillard et l’ensemble des élus de l’Assemblée nationale à poursuivre les réformes afin d’assurer un développement minier respectueux des citoyens, des collectivités et de l’environnement, tout en assurant un plus grand partage de la richesse collective tirée de nos ressources non renouvelables. La coalition identifie cinq grands enjeux pour que le Québec ait meilleure mine :
1. Réduire l’influence des lobbies miniers sur le gouvernement
Une récente analyse (http://www.quebecsolidaire.net/wp-content/uploads/2013/11/131111-Le-lobbyisme-au-Québec.pdf) révélait que le secteur minier comptait plus de 145 mandats de lobbyistes inscrits sur le registre du Québec (https://www.lobby.gouv.qc.ca/servicespublic/informationnel/Accueil.aspx), ce qui en fait l’un des lobbies les plus puissants, voire le plus puissant au Québec. À titre comparatif, l’Assemblée nationale compte 125 députés. « Il n’est pas possible de bâtir des politiques publiques qui répondent de l’intérêt collectif avec un tel niveau d’influence des lobbies privés. Le nouveau gouvernement devrait rapidement s’attaquer à ce problème à l’aide de mesures musclées pour réduire l’influence des lobbies miniers sur nos élus » insiste Henri Jacob, président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue.
2. Faire des choix stratégiques afin de favoriser des filières viables et soutenables
Des choix s’imposent quant aux orientations stratégiques du développement minier au Québec : Quelles filières minières souhaitons-nous privilégier ? Lesquelles souhaitons-nous éviter ? Selon la coalition, le Québec doit renoncer à l’exploitation des mines d’amiante et remettre en question l’exploitation des mines d’uranium pour des raisons de santé, de sécurité publique et d’environnement. Les nouvelles mines de terres rares, les mines à ciel ouvert et les mines à proximité des milieux habités soulèvent également leur lot de problèmes qui doivent bien être évalués par Québec. « Pour les mines d’uranium, premier maillon du nucléaire, il existe des substituts, des alternatives beaucoup plus viables et moins risqués pour la société. Le gouvernement Couillard respectera-t-il le mandat du BAPE d’évaluer la filière de l’uranium avant d’autoriser tout nouveau projet au Québec ? » s’interrogent messieurs Fafard et Lapierre, respectivement de Sept-Îles sans uranium et de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides.
3. Protéger les citoyens et les collectivités
Malgré l’adoption d’une nouvelle loi minière en 2013, il reste beaucoup à faire pour mieux protéger les citoyens et les collectivités affectés par les projets miniers. Le principe du free mining (primauté des activités minières sur les autres usages du territoire) demeure largement intact et nuit à l’aménagement intégré du territoire. Il nuit également aux relations avec les citoyens et les communautés. Selon la nouvelle loi, Québec devra définir une nouvelle politique de consultation autochtone (article 2.3 : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/M_13_1/M13_1.html) afin de respecter les droits constitutionnels autochtones, ce qui n’est pas le cas présentement (voir la récente décision de la Cour d’appel du Yukon sur le problème du free mining). Québec devra également définir des orientations afin que les municipalités et les MRC puissent exclure les activités minières de certaines zones sensibles de leur territoire (article 304.1.1 : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/M_13_1/M13_1.html). Du côté des citoyens, il y a lieu d’étendre les mesures de protection et d’accompagnement de la nouvelle loi à l’ensemble des citoyens affectés (article 235 : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/M_13_1/M13_1.html), « incluant ceux en bordure des projets, et pas seulement ceux propriétaires d’immeubles familial ou agricole » précise Jacques Saucier du Comité de vigilance de Malartic.
4. Protéger l’environnement
La protection de l’environnement demeure l’une des grandes lacunes de la réforme du secteur minier au Québec, avec plus de 12 déversements miniers (http://www.lapresse.ca/environnement/201309/13/01-4689152-mines-300-millions-de-litres-de-deversements-en-cinq-ans.php) ces dernières années, 1,2 milliard de dette en restauration des sites miniers abandonnés et des centaines d’infractions environnementales sans aucune pénalité conséquente pour les entreprises fautives. La coalition invite le gouvernement Couillard à revoir l’actuel système « d’auto-surveillance » des minières en renforçant, de toute urgence, les budgets et l’expertise des ministères responsables afin qu’ils puissent embaucher de nouveaux inspecteurs, appliquer les lois et remplir pleinement leur rôle de chien de garde pour les Québécois. La coalition suggère également la mise sur pied obligatoire de comités de suivi environnemental indépendants, compétents, transparents et bien financés, comme il en existe pour d’autres projets miniers ailleurs au Canada et aux États-Unis. L’adoption d’un règlement environnemental pour les mines, qui a force de loi, doit également être une priorité. Enfin, l’industrie devrait aussi faire sa part pour financer un fonds de restauration des sites miniers abandonnés à l’aide d’une redevance spéciale de moins de 1%, plutôt que de laisser la facture aux Québécois.
5. Maximiser le partage de la richesse collective tirée des ressources non renouvelables
Les ressources minières sont des ressources collectives et non renouvelables qui doivent profiter à l’ensemble des Québécois. Le gouvernement a une très grande responsabilité de gérer avec prudence et clairvoyance ce patrimoine collectif. Malgré les récentes modifications, le Québec retire encore beaucoup trop peu de redevances (http://www.quebecmeilleuremine.org/communique/loin-du-pactole-moins-de-2-de-redevances-mini-res-dici-2016-0), avec des taux oscillant entre 1% et 2% de la valeur brute produite d’ici 2016, soit 2 à 3 fois moins que la moyenne canadienne et jusqu’à 10 fois moins que les meilleurs taux au pays. Outre les redevances, nous encourageons le gouvernement Couillard à donner suite à l’engagement de son propre parti d’élaborer « une politique de la transformation » des ressources minérales (article 102, projet de loi 197), de même que de mettre sur pied des fonds souverains et régionaux afin d’aider les régions à mieux structurer leur économie et de préparer dès maintenant les lendemains de l’épuisement des mines (des exemples existent : LIM Fund, Raglan, etc.). Les politiques d’Investissement Québec doivent également être revues afin de privilégier des investissements dans des projets moins controversés sur les plans social et environnemental. Enfin, l’industrie doit aussi payer sa juste part des infrastructures construites pour desservir des secteurs ou des projets miniers spécifiques.
« Somme toute, nous saluons M. Couillard de vouloir bâtir un gouvernement « responsable, compétent, intègre et transparent ». Ce sont là des principes essentiels pour assurer un développement viable et soutenable, dans le respect des citoyens, des collectivités et de l’environnement. Nous réitérons notre volonté de collaborer avec le nouveau gouvernement ainsi que l’ensemble des élus de l’Assemblée nationale pour que le Québec ait meilleure mine » de conclure M. Lapointe.