Édition du 17 septembre 2024

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Québec solidaire

Québec solidaire, réuni pour faire son bilan de campagne

Cette fin de semaine, Québec solidaire est réuni pour faire son bilan de campagne. Nous devrons en sortir avec la lucidité dans les constats, la confiance en qui nous sommes et la motivation pour l’avenir.

Il faut prendre la mesure de ce qu’on a accompli ensemble le 3 octobre. Québec solidaire est arrivé deuxième au nombre de votes pour la première fois de notre histoire. Le chapitre qu’on a ouvert en 2018 se poursuit, la vieille politique de l’alternance est derrière nous.

Nous avons répondu à ce que les gens vivent au quotidien. La crise du logement qui empire, le coût de la vie qui explose, les listes d’attente sans fin dans notre système de santé.

Il faut être fier aussi de la confiance que nous avons reçue de la part de plusieurs communautés autochtones le 3 octobre. Cette confiance-là, elle est précieuse et elle est fragile, il faut continuer à la mériter. Le pays de Québec solidaire, c’est le pays de tous les peuples qui habitent le territoire, au pluriel.

Face aux attaques, nous avons défendu notre vision solidaire du Québec. Le Québec que nous voulons construire n’est pas une province qui se compare à la province d’à côté, le Québec que nous voulons construire est un pays qui se tient droit, capable de se comparer aux meilleurs !

Il y a quinze ans, la "gauche indépendantiste" et féministe, c’était les mots qu’on murmurait dans les sous-sols de paroisse où l’on se réunissait. Mais depuis que nous sommes là, l’Assemblée nationale a changé. Avant Québec solidaire, la grosse question qui se posait en politique québécoise, c’était : combien faut-il couper ?

Maintenant, ça parle pas mal plus d’environnement, de logement, de salaire minimum, de services sociaux, de santé mentale, de violence conjugale. Ça parle des vraies affaires.

Mais il faut aussi que Québec solidaire soit lucide : nous pouvons mieux faire ; nous devons mieux faire. Parce que notre ambition, ce n’est pas d’être les meilleurs deuxièmes. C’est d’être les premiers. Notre ambition n’est pas seulement de rassembler la jeunesse, c’est de rassembler toutes les générations, c’est de rassembler le peuple québécois.

Le 3 octobre nous dit trois choses.

De un, les fondations sont solides. Notre mouvement déborde d’énergie militante, vous avez investi le terrain comme jamais auparavant, dans toutes les régions du Québec.

De deux, la CAQ a beau avoir fait élire 90 députés, la majorité des Québécois n’ont pas voté pour François Legault. C’est un système politique brisé qui a donné le pouvoir à la CAQ. François Legault a une majorité parlementaire, mais il n’a pas de majorité populaire. Ne l’oublions jamais.

De trois, on a encore beaucoup de travail à faire pour devenir la maison politique de tous les Québécois et de toutes les Québécoises. Pour y arriver, il faut qu’on se mette en mode écoute ; il faut qu’on se mette en mode régions, c’est le grand chantier que nous voulons lancer en fin de semaine.

Il faut qu’on écoute toutes les voix à l’intérieur de notre parti. Partout sur le territoire, les solidaires sont enracinés dans leurs communautés, ils ont des choses à nous dire, ils ont des solutions : il faut leur donner plus de place dans notre parti.

Prenons ce temps pour travailler sur notre projet et revenir devant les Québécois avec un projet qui nous rassemble. Prenons aussi quatre ans pour faire notre travail d’opposition.

Le Québec mérite une opposition forte, une opposition solidaire.

Solidaire des travailleuses et travailleurs qui tiennent nos services publics à bout de bras et s’en vont négocier cette année Solidaire des aînés qui doivent se battre pour rester chez eux dans cette folie immobilière. Solidaire des communautés qui luttent pour protéger leur cour arrière des claims à gogo des minières. Solidaire de tous ceux et toutes celles qui ne se reconnaissent pas dans le Québec de François Legault. À nous d’incarner cette opposition !

Mais la prochaine campagne n’est pas en 2026, elle a déjà commencé.

Aux gens qui vont voter dans Saint-Henri-Saint-Anne le 13 mars, nous avons une question pour vous. À qui faites-vous confiance ?

À qui faites-vous confiance pour livrer la marchandise en logement ? À qui faites-vous confiance pour livrer la marchandise en environnement ? À qui faites-vous confiance pour livrer la marchandise en santé ?

Le Parti libéral vous a pris pour acquis pendant trente longues années, ils n’ont pas livré la marchandise. C’est le temps de tourner la page. Le Sud-Ouest a besoin d’une voix forte et ça tombe bien, ça fait longtemps que Guillaume Cliche-Rivard parle fort pour un Québec qui inclut tout le monde !

Alors, parlons fort le 13 mars. Peu importe pour qui vous avez voté par le passé, rassemblons-nous et envoyons un message à François Legault.

Chers solidaires, dès cette fin de semaine, montrons aux gens de Saint-Henri-Saint-Anne qu’ils peuvent compter sur nous : sur une opposition forte, une opposition unie, une opposition qui va les défendre face à François Legault.

Le travail ne fait que commencer.

À bientôt,

Gabriel et Manon

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