Et ce n’est pas tout, cette décision ne représente que la pointe de l’iceberg. En effet, depuis une dizaine d’années, un peu partout en province, les services pourtant indispensables dispensés par les AVSEC se réduisent comme peau de chagrin. Cette situation déplorable contrevient à l’esprit et à la lettre de la Loi de l’Instruction publique et prive les jeunes d’un repère essentiel dans leur intégration à leur communauté d’appartenance. Les démarches que nous avons entreprises auprès des trois anciens titulaires de votre poste sont demeurées sans réponse. C’est pour cela que je m’adresse à vous par le biais des médias.
Les AVSEC jouent un rôle essentiel dans nos écoles. Ce sont des intervenantes et intervenants qui sont très près des jeunes sur le terrain, particulièrement auprès des jeunes les plus vulnérables. Ils les écoutent, les encouragent, les accompagnent et les dirigent vers d’autres services professionnels requis le cas échéant. Par les nombreuses activités sociales et communautaires qu’ils mettent sur pied, ils contribuent à développer le sentiment d’appartenance et ainsi à réduire le décrochage scolaire. Ils interviennent aussi sur de nombreuses questions sensibles telles que l’intimidation et la radicalisation.
Bien des jeunes seront désemparés à l’idée qu’ils ne pourront plus recevoir ces services l’an prochain. Comme le rappelle le Cadre ministériel concernant l’animation spirituelle et l’engagement communautaire : « Ce service répond aux besoins et désirs des jeunes de s’affirmer et de se dépasser afin de construire progressivement leur identité personnelle et de s’insérer dans la société ».
Voilà ce que les mesures d’austérité adoptées par votre gouvernement et ceux qui vous ont précédés sont en train de détruire à petit feu. Il est temps de mettre un frein à cette déshumanisation insensée de nos écoles. Je suis convaincue que bien des parents se joignent à moi pour réclamer une action rapide et énergique de votre part pour le bien des jeunes qui fréquentent nos écoles et qui sont en quête de repères identitaires.