Nous le savons, le système électoral uninominal majoritaire à un tour
favorise les partis avec le plus grand nombre de voix au détriment des
petits avec une quantité de voix moindre. Mais dans certains pays
d’Europe, la réforme du système électoral a permis d’introduire au parlement, par l’ajout d’un scrutin proportionnel, des partis dont les revendications ne seraient pas entendues dans notre mode d’élection actuel. Et dans les faits, cela a permis d’équilibrer la démocratie en permettant aux opinions minoritaires de se faire entendre au sein du pouvoir législatif des pays, c’est-à-dire les parlements.
Selon les sondages, le Parti Vert du Québec et Québec Solidaire
obtiennent près de 10% des voix des électeurs. Alors pourquoi soustraire cette portion du « pool » électoral des déblatérations du débat des chefs ? Ces dix pour cent ne devraient-ils pas, eux aussi, se faire entendre lors d’une confrontation électorale aussi déterminante que le débat des chefs ?
L’absence de député-e de l’un ou l’autre de ces partis ne signifie pas
qu’ils ne représentent pas une partie des idéaux de la population. Est-ce à dire que cette portion de l’électorat ne compterait pas ? Cela semble un concept en contradiction avec le principe de démocratie.
Afin de permettre un débat des chefs « lucide » sur les options qui
lui sont offertes, le Québec devrait pouvoir entendre les arguments de tous les partis légalement reconnus, et ainsi se forger une véritable opinion lors du prochain scrutin du 26 mars.}}}