« Les groupes ont attendu longtemps cette fameuse commission et les attentes sont très élevées, nous serons exigeants. Suite à l’affaire Gomeschi, le Québec entier a pris conscience de l’ampleur des agressions sexuelles dont nous ne voyons que la pointe de l’iceberg. Pas plus tard que la semaine passée, on a vu des victimes d’un entraîneur de ski garder le silence pendant 20 ans. Les victimes ont besoin de soutien et d’ouverture pour dénoncer. Le prochain plan d’action devra livrer la marchandise », estime Mme Massé qui participera à la commission parlementaire ainsi qu’au forum itinérant promis par la ministre Vallée.
Mme Massé a entendu les témoignages de plusieurs groupes dont le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, le Conseil québécois LGBT et Femmes autochtones du Québec. Par ailleurs, la députée appuie la Fédération des femmes du Québec qui demande le retour des cours d’éducation sexuelle et que soit reconnu le caractère sexiste des agressions puisque 83 % des victimes d’agressions sexuelles sont des femmes.
Malgré la bonne foi des député.es membres du gouvernement présent.es à la commission, Manon Massé, doute que le ministère de la Condition féminine réussisse à convaincre les ministères économiques de lui donner les moyens de ses ambitions. « Non seulement je me demande quel financement sera accordé à la lutte contre les agressions sexuelles dans un contexte d’austérité, mais en plus, il est illusoire de penser avancer dans ce dossier si on ne s’attaque pas aussi aux causes des inégalités, à la précarité, à l’isolement et à la vulnérabilité. »