Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) pourront effectivement contribuer plus activement aux efforts, car certaines d’entre elles peuvent déjà prescrire la pilule abortive. La FIQ espère voir l’élargissement de cette capacité à toutes les IPS qui le souhaitent, notamment à travers une formation continue portant spécifiquement sur les interruptions de grossesse.
« La justice reproductive et le droit des femmes de choisir sont des piliers fondamentaux pour notre société et comme organisation syndicale, féministe, vouée à la défense et à l’avancement des droits des femmes du Québec, cela nous préoccupe au premier chef, particulièrement pour les femmes les plus vulnérables et celles en situation précaire. Dans le contexte mondial actuel, il faut se souvenir que rien n’est jamais acquis et qu’en tant que société, nous devons continuer de poser des gestes concrets pour protéger ce soin de santé absolument essentiel pour les femmes », Françoise Ramel, vice-présidente, condition féminine, sociopolitique et solidarité à la FIQ.
La FIQ prendra le temps d’analyser plus en détail les 28 propositions présentées dans le document. Toutefois, certaines mesures intéressantes méritent d’être soulignées :
– La mise sur pied de campagnes d’information et de sensibilisation visant à lutter contre la désinformation faite par les groupes anti-choix.
– La mise sur pied de campagnes d’information sur la contraception.
– La diminution des délais pour la prise de rendez-vous et le nombre de déplacements nécessaires pour chaque avortement.
– L’accès à l’avortement pour les femmes et les personnes sans couverture par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ou par le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), une revendication importante pour la FIQ.
– Une campagne d’information sur la pilule abortive est une bonne nouvelle, car le recours à celle-ci comme moyen d’interruption volontaire de grossesse ne se fait que dans 17 % des cas au Québec en comparaison à 32 % en Ontario ou à 72 % en France.
La FIQ milite pour un accès libre et gratuit également à la contraception pour toutes les femmes. À cet égard, elle entend également poursuivre les démarches auprès des gouvernements fédéral et provincial pour voir des avancées à ce sujet. La FIQ est d’ailleurs signataire d’une pétition pour la gratuité de la contraception.
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