Toutes ces conséquences désastreuses pour l’avenir de l’humanité ont pour dénominateur commun notre besoin maladif de surconsommer sans nous soucier des conséquences. Le compte à rebours s’est accéléré avec l’ère industrielle et particulièrement avec l’utilisation effrénée des énergies fossiles.
Nous avons enfreint les lois environnementales au profit des lois du commerce, de l’enrichissement et de la croissance indéfinie, tout en sachant qu’il est impossible de soutenir une croissance sans fin sur une planète aux ressources limitées. Qu’arrive-t-il lorsqu’une personne enfreint la loi ? La justice n’est-elle pas là pour sévir ? N’est-elle pas là pour maintenir l’ordre en infligeant de sévères amendes ou en emprisonnant les coupables ?
Comment se fait-il que l’on doive payer une amende quand on est stationné du mauvais côté de la rue, mais qu’on ne fasse l’objet d’aucune réprimande, et encore moins d’une amende lorsqu’on détruit le milieu de vie de ses concitoyen-ne-s, y compris celui de ses propres enfants ?
Il faut que ça change ! Devant l’évidence de l’urgence climatique, il est temps qu’on se penche sérieusement sur la question. Bien sûr, on ne peut pas tout changer demain matin, mais il devient inconcevable qu’un-e individu-e, une entreprise, ou un gouvernement ne s’engage pas à faire tout ce qu’il peut pour au moins retarder l’issue fatale qui guette l’humanité si rien n’est fait à grande échelle.
C’est pourquoi, devant cette situation d’extrême urgence, toute personne, toute entreprise et tout gouvernement qui refuse de coopérer au sauvetage de l’humanité devrait être jugé complice du suicide collectif à venir et coupable de crime contre l’humanité.
On dit que la liberté de l’un s’arrête là où commence la liberté de l’autre. Qu’en sera-t-il de notre liberté collective si les individus, les entreprises et les gouvernements ne s’engagent pas à participer à la restauration de notre mère Terre. Si les climatosceptiques veulent crever, tant pis, mais ils n’ont pas le droit d’entraîner avec eux ceux et celles qui ont décidé de se prendre en main pour le bien de l’humanité.
En ce sens, des gens de cœur, des scientifiques, des citoyen-ne-s ont initié diverses démarches pour permettre à notre société de prendre le virage qui s’impose.
Je pense notamment au Pacte pour la transition (lepacte.ca), une initiative inspirante qui veut rassembler les gens et les organismes désireux de contribuer à adopter des comportements plus écoresponsables dans leur quotidien. Déjà plus de 260,000 personnes ont signé, mais nous sommes pourtant 8 400 000 habitant-e-s au Québec.
Je pense aussi à la Déclaration d’urgence climatique (groupmobilisation.com/la-duc), qui invite les municipalités, les villes, les partis politiques, les citoyen-ne-s et les organismes à tenir compte des impacts environnementaux de leurs gestes et de leurs décisions. Déjà 450 municipalités, 3 partis politiques, 1175 citoyens et 40 organismes ont signé cette déclaration.
Je pense enfin au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale avant les Fêtes (lepacte.ca/projet-de-loi.html), qui invite le gouvernement Legault a tenir sa promesse d’atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre. Va-t-on en entendre parler lors de la rentrée parlementaire ?
Dans ce monde qui compte encore trop de climatosceptiques ou de « climatojemenfoutistes », notre gouvernement aura-t-il le courage d’adopter des lois qui rendent justice au climat ? À minuit moins une, cela s’impose !
Serge Fortier
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