Tous ? Eh bien, pas tout à fait ! Il semblerait que ce ne soit pas le temps des impôts pour tout le monde.
Le scandale des Panama Papers arrive à point nommé pour montrer du doigt celles et ceux, entreprises comme individus, qui se conduisent en véritables parasites.
Profitant des ressources collectives pour s’enrichir, quand le temps de payer arrive, ils préfèrent avoir recours aux paradis fiscaux et à des stratégies d’évitement fiscal. Ils privent ainsi la collectivité de plusieurs milliards de dollars chaque année. Ce n’est pas nouveau, mais en cette période d’austérité et de compressions à tout va, disons qu’il y a de quoi raviver l’indignation.
C’est la faute des paradis fiscaux
Alain Deneault, docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII et enseignant en science politique à l’Université de Montréal, s’intéresse de très près aux paradis fiscaux. En fait, on pourrait dire que c’est une passion. Pour lui, c’est clair, toutes ces compressions et ce saccage de notre modèle de société et de nos services publics, c’est la faute des paradis fiscaux et de l’évitement fiscal.
Cela peut sembler simpliste, mais c’est effectivement aussi simple que cela.
Quand vous attendez pour une chirurgie à l’hôpital parce que les salles d’opération ne fonctionnent pas à plein régime ou que l’on n’a pas assez de lits pour les patients, dites-vous que c’est la faute des paradis fiscaux.
Quand les élèves en difficulté d’apprentissage n’ont plus accès aux services nécessaires pour les aider à réussir, c’est aussi la faute des paradis fiscaux.
Quand on impose compression par-dessus compression au réseau des services publics de garde à la petite enfance, vous avez compris, c’est encore la faute des paradis fiscaux !
« Oui, mais tout ça est légal »
Cette phrase, on l’entend de la bouche de tous ceux impliqués dans le scandale des Panama Papers. Habituellement, elle est suivie ou précédée de celle-ci : « Je n’ai rien à me reprocher ».
Faux ! Les entreprises et les individus impliqués dans ces entourloupettes sont en train de voler notre richesse collective. Que des politiciens aient avalisé le tout en mettant en place une législation fiscale de complaisance ne change rien à l’affaire. Moralement, c’est inadmissible.
En termes clairs : c’est du vol. Imaginez ce que l’on pourrait accomplir avec ces milliards perdus...
Par-delà l’indignation, passons à l’action !
Vous êtes en colère. C’est normal, moi aussi. Comme des dizaines de milliers d’autres personnes au Québec, nous sommes indignés et nous voulons agir. Ça tombe bien, le Collectif échec aux paradis fiscaux et OXFAM-Québec ont lancé une campagne pour mettre fin à l’ère des paradis fiscaux.
Partagez aussi ces liens avec votre famille et vos amis afin d’expliquer le problème et les pistes de solution. Ne restons pas les bras croisés, récupérons notre richesse collective !