Nos assiettes sont vides, faites votre part !
Nous dénonçons vivement le retrait de la mesure alimentaire dans 14 écoles dès 2019. Près de 1000 enfants vivant sous le seuil du faible revenu seront touchés par la perte des diners à 1 $, dont 51 élèves à l’École Saint-Anselme, 195 élèves de l’école Charles-Lemoyne et 70 élèves de l’école Jean-Baptiste Meilleur qui continuent de subir les conséquences désastreuses et inhumaines de ces coupures depuis 2015. Ces élèves ne bénéficieront plus d’aucune aide pour avoir accès à des repas le midi.
Le calcul de l’indice de défavorisation du Comité de Gestion de taxe scolaire de l’Île-de-Montréal entrainera à la rentrée prochaine des coupes que les enfants subiront en première ligne. Ce calcul ne tient pas compte de la mixité sociale et de la transformation de nos milieux de vie. Alors que la gentrification s’accentue dans nos quartiers, les populations défavorisées qui y résident perdent accès à des mesures qui permettaient une meilleure équité et une justice sociale.
Parents et groupes communautaires de différents quartiers se sont réunis autour d’une déclaration commune pour demander aux commissions scolaires et au ministre de l’Éducation de ne pas couper la mesure alimentaire, mais plutôt de l’étendre à tous les enfants vivant dans des familles à faible revenu, peu importe l’école fréquentée et le lieu de résidence. La vraie solution, qui concerne tous les paliers de gouvernement, est de mettre sur pied une politique alimentaire scolaire universelle, pour que tous les enfants puissent avoir accès, gratuitement ou pour un prix modique, à des repas nutritifs à l’école.
Lien vers la déclaration commune : https://urlz.fr/9DDF
De nombreuses pertes de services liées aux indices de défavorisation
De son côté, l’indice de défavorisation du ministère de l’éducation aura aussi de multiples impacts. À l’École Saint-Étienne, les coupes budgétaires auront comme effet immédiat d’augmenter les ratios d’élèves dans les classes, de devoir accueillir une classe supplémentaire alors qu’aucun local n’est disponible, et ce, au détriment d’un secteur TSA. Autant il est important que chaque enfant puisse fréquenter son école de son quartier, autant il n’est pas plus acceptable que des élèves ayant des besoins spécifiques soient les premiers à subir l’absence de planification quant à l’augmentation des familles dans ces secteurs de la CSDM. De plus, ces coupures auront aussi un impact supplémentaire sur les journées assurées par différents professionnels qui font partie intégrante de l’équipe-école.
En fin de compte, ce sont encore les enfants en difficulté d’apprentissage et des enfants avec des besoins particuliers qui en subiront les conséquences.
Ce dont nous sommes certains, c’est que l’avenir de plusieurs enfants a été sacrifié. La réussite des enfants est en péril et n’offre pas des chances équitables pour tous. Nos enfants sont scolarisés dans des écoles en décrépitude, où les sévices sont bien en deçà des besoins. Nos équipes-écoles et notre personnel sont à bout de souffle. Les parents, acteurs actifs mais bénévoles, vivent des situations d’épuisement car ils doivent continuer à porter sur leurs épaules des enjeux et des défis qui reviennent aux instances publiques qu’elles soient politiques ou administratives.
À propos du comité de mobilisation « Assiette vide »
École Saint-Anselme (Mélanie Taillefer et Berenice Castro)
École Jean-Baptiste Meilleur (Imane Allam)
École Saint-Étienne (Christine Lavigne)
École Charles-Lemoyne (Bianca d’Aigle)
École Ludger-Duvernay
École Dollard-des-Ormeaux
École Madeleine-de-verchères
École Maisonneuve
École St-Jean-de-la-Lande
École St-Jean-de-Brébeuf
École La Mennais
École Saint-Arsene
École Saint-Nom-de-Jésus
École Sainte-Bibiane
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