En effet, une étude publiée par L’R des centres de femmes en 2016 rapporte que la pression qu’exercent les diminutions de services publics sur le genre féminin augmente sa subordination économique tout en nuisant à sa santé globale. Rappelons que les femmes sont les principales travailleuses dans les tous les secteurs de services et les principales bénéficiaires des soins de santé et de services sociaux, tant parce qu’elles les utilisent personnellement que parce que, lorsqu’ils sont absents ou trop coûteux, ce sont elles qui offrent ces services à leur famille et à leurs proches. Cette discrimination sexiste générale s’accompagne d’une grande violence.
Lorsqu’une personne, au Québec, au Canada, est femme, elle est susceptible d’être harcelée sexuellement, violée, violentée, voire assassinée parce qu’elle est une femme. Cette violence inouïe, qui mène parfois à la mort, est pire encore pour les femmes subissant les violences d’autres systèmes de domination que sont le racisme, l’hétéronormativité, le cis-sexisme, l’exploitation capitaliste ou encore le capacitisme (pensée pour Véronique Barbe, Siasi, Sharon et toutes les femmes disparues et assassinées).
Madame Cordeau – même avec son rétropédalage de ce matin,18 septembre 2017, en entrevue avec monsieur Gravel – nous montre que ces questions ne sont pas pensées avec toute l’importance et la gravité que réclament de tels enjeux. Insistant stratégiquement sur l’égalité de droits, elle oublie qu’avoir des droits, ce n’est pas tout : encore faut-il pouvoir les réaliser !
Il ne saurait exister de « presque » égalité, l’égalité est pleine et entière, ou n’est pas.
En 2017, alors que la montée de la droite est plus menaçante que jamais, il faut se rappeler que les droits des femmes, les conditions de vie de ses dernières, ne sont jamais acquis. Simone de Beauvoir le disait en ces mots :”N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. ».
Valérie Gilker-Létourneau : Vice-présidente aux régions de la FFQ
Marlihan Lopez : Vice-présidente aux pratiques anti-oppressives
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