Les féminicides : des violences banalisées et normalisées
Les meurtres de femmes et de filles par un conjoint ou un ex-conjoint font partie d’un continuum de violences normalisées et banalisées. Ces violences envers les femmes et les filles sont le fruit d’un rapport de domination des hommes sur les femmes que la société tolère. Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes femmes, les femmes des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides.
Pas une de plus
Il faut refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Des solutions pour mettre fin à la violence conjugale, il en existe ! Ça passe notamment par l’augmentation du financement en prévention, en accompagnement et en hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles, par des formations obligatoires et continues sur la violence conjugale pour tous les acteurs et les actrices qui interviennent auprès des femmes et des enfants, par des changements en profondeur de la culture de notre système de justice où les agresseurs peuvent récidiver en attente de leur procès.
Les solutions sont multiples et doivent dénoncer le caractère inacceptable et criminel de la violence conjugale et renforcer la confiance des victimes et du public dans l’administration de la justice. « Nous sommes présentes aujourd’hui pour que la population prenne conscience que la violence conjugale prend racine dans les rapports inégaux entre les femmes et les hommes et qu’il est urgent, et possible, d’y mettre fin » souligne Catherine Gauthier co-coordonnatrice au RGF-CN.
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